Goma, 25 aout 2024 (ACP). – Soixante-douze (72) cas de Mpox ont été confirmés à la fin de cette semaine au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, depuis la notification du premier cas dans cette province, a appris l’ACP, dimanche, de source officielle.
« Nous avons jusqu’à ce jour, à la fin de la semaine qui venait de s’achever, soixante-douze cas confirmés. C’est un cumul depuis la notification du premier cas », a affirmé le chef de division provinciale de la Santé au Nord-Kivu, Dr Gaston Lubambo, joint par l’ACP au téléphone.
« Nous avons pris soins de pouvoir activer la riposte pour nous rassurer qu’il y a des cas qui ne vont pas nous échapper compte tenu, d’abord, du contexte particulier de la province du Nord-Kivu avec certains cas qui ont été notifiés dans les sites des déplacés », a ajouté ce cadre administratif du secteur de la santé pour qui, au vu de la vulnérabilité de cette couche de la population il se pose « la nécessité d’assurer une bonne surveillance et un suivi de proximité » pour éviter un embrasement général des camps.
Une approche zonale prônée
Les autorités sanitaires du Nord-Kivu, avec l’appui des partenaires, ont prôné pour une approche zonale en identifiant les grandes structures hospitalières censées organiser une prise en charge correcte complexe ou holistique médicale, alimentaire voire psycho-sociale.
« On ne voudrait pas à ce que les membres des familles viennent apporter à manger aux malades qui sont déjà suivis au niveau de ces établissements de soins de santé parce que là, le niveau de contagiosité est très élevé », a expliqué Dr Gaston Lubambo qui a fait état de la coordination déjà mise sur pied avec les partenaires pour plus d’effectivité des mesures préventives jusque-là arrêtées.
Le chef de la division provinciale de la Santé au Nord-Kivu a également fait mention de la mobilisation en cours « de toutes les ressources nécessaires (…) pour renforcer la prévention contre les infections au niveau communautaire (PCI) ».
« Il faut que la communauté puisse être déjà informée de la maladie et comment s’en prévenir », a, encore, indiqué Dr Gaston Lubambo qui a suggéré « qu’au niveau des établissements publics, bureaux et autres, qu’il y ait des mesures de prévention » surtout les voies de contaminations sont très faciles.
Une personne contaminée mais ignorante de son état peut, en effet, contaminer au tant d’autres surtout que la période d’incubation du Mpox varie de 5 à 21 jours. Avant que les manifestations patentes ne puissent apparaitre, la personne porteuse de la maladie peut contaminer autant d’autres personnes ayant été en contact avec elle, prévient-on, une raison de renforcer non seulement la surveillance mais également tracer tous les contacts antérieurs avec le cas confirmé.
Pour matérialiser ces mesures préventives, la division provinciale de la Santé au Nord-Kivu a amorcé une série des formations au bénéfice des relais communautaires.
« Nous sommes en cours maintenant de formation des relais communautaire », a encore annoncé le Chef de division Lubambo pour qui les équipes polyvalentes des centres de santé ont déjà été mises en alerte afin d’être en contact avec les équipes d’intervention rapide de la DPS qui ont la tâche de faire des investigations par des prélèvements en vue de confirmer ou d’infirmer les cas suspects en communauté pour savoir s’il s’agit réellement de la Mpox.
« Tout cas confirmé est orienté de manière assez professionnelle du malade vers la structure de prise en charge », a confirmé Dr Gaston Lubambo qui met un accent sur plus de la communication pour le changement du comportement et l’adhésion aux règles élémentaires de l’hygiène. ACP/C.L.