Nord-Kivu : la paix et la sécurité attendues comme résolutions de la rentrée parlementaire

Goma, 17 septembre 2024 (ACP).- La paix et la sécurité de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, sont attendues comme grandes résolutions qui seront prises au cours de la rentrée parlementaire de septembre 2024, a appris l’ACP mardi de source locale.

« La société civile du Nord-Kivu attend des résolutions immédiates pour ramener la paix et la sécurité dans cette partie du pays où des entités et même des territoires sont sous contrôle des terroristes du M23 et leurs alliés, où les écoles ne fonctionnent pas et où l’insécurité bat son record et cela même dans la ville de Goma », a déclaré Marion Ngavo Kambale, président de la société civile coordination urbaine de Goma.

« Nous espérons que des commissions spéciales seront créées pour favoriser enfin ce retour tant attendu par cette population meurtrie, et qu’à la tête de ces commissions seront mises des personnes capables d’analyser les problèmes et d’y apporter des solutions palpables, des personnes soucieuses de paix, expérimentées, car la population en a assez des réunions interminables qui n’aboutissent pas », a-t-il poursuivi.

« Nous osons croire que cette rentrée sera la meilleure voie pour que nos parlementaires donnent des propositions concrètes qui aideront le vécu de la population, et qu’ils vont surtout se pencher à la question de la rétrocession qui enfonce la pauvreté des entités », a ajouté, par ailleurs, Marion Ngavo Kambale.

Interrogé à ce sujet, Augustin Kabenga, président du site des déplacés de Rusayo, situé à l’ouest de Goma, en territoire de Nyiragingo, a appelé pour sa part à plus de compassion et d’amour envers le peuple meurtri du Nord-Kivu.

« Nous nous sentons abandonnés par nos élus en qui nous espérions plus de compassion et d’amour.  Nous espérons que cette nouvelle rentrée parlementaire sera une occasion pour eux  de montrer leur amour à tous ces milliers de personnes déplacées qui ne demandent qu’à retourner dans leurs milieux d’origine, et qui sont encore tués dans les sites des déplacés », a-t-il dit.

« Nous attendons d’eux des lois qui nous permettront de recouvrer notre dignité perdue par ces souffrances quotidiennes, et c’est seulement ce jour-là que nous pourrons dire que nous avons des représentants qui se soucient de nous », a renchéri Augustin Kabenga.

La province du Nord-Kivu est privée de paix depuis deux décennies suite aux confits à répétition causés par des groupes armés ainsi que l’agression rwandaise sous couvert des terroristes du M-23. ACP/C.L.

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