Goma, 27 septembre 2024 (ACP).- La désinformation est un phénomène complexe et délibérément manipulé, une pratique consistant à truquer les faits vrais en leur conférant l’apparence de la vérité, a expliqué un spécialiste des médias, vendredi à Goma à l’Est de la République démocratique du Congo dans un entretien.« La désinformation, c’est une manière de traiter les informations où, de manière volontaire, on truque les faits, en leur donnant des aspects de fausseté », a déclaré M. Edgar Mahungu, spécialiste des médias en ville de Goma.
M Mahungu a explicité que, le processus peut s’appuyer sur des éléments réels, mais modifiés ou altérés pour créer une impression trompeuse. « Il y a plusieurs types de désinformation, qui peuvent être classifiés selon divers critères, notamment la finalité des informations truquées, qu’elles soient économiques, politiques, sociales ou culturelles ».
M. Edgard Mahungu, Enseignant dans nombreuses universités et institutions d’enseignement supérieur de Goma et Bukavu, a détaillé la catégorisation de ladésinformation, notant que les informations peuvent également différer selon leur durée de vie momentanée ou durable et leur utilité.
« L’objectif ultime de la désinformation peut être d’amener les gens à une réflexion critique, mais de manière biaisée, afin de manipuler leur perception », a-t-il estimé avant d’indiquer « qu’en ce qui concerne la diffusion de la désinformation, l’algorithme joue un rôle central », a-t-il expliqué.
« L’algorithme, c’est comme une application qui justifie les différentes plateformes de l’information, surtout avec les nouvelles technologies. Il facilite la diffusion rapide, nette et interactive des informations », a signifié cet Enseignant.
Pour lui, le rôle des influenceurs dans ce processus est également évoqué.
Le contexte derrière la discussion sur les algorithmes et les influenceurs en tant qu’outils clés de la désinformation à ce jour par un spécialiste de média, est lié à plusieurs tendances et événements globaux et locaux entre autre, l’augmentation de la désinformation en province du Nord-Kivu pendant la période de l’agression de l’armée rwandaise à travers leurs supplétifs des rebelles du M23-AFC, la réglementation et pression sur les plateformes numériques dans le contexte de la République démocratique du Congo comme par exemple (Facebook, tiktok, Twitter, et YouTube) y compris l’évolution des technologies et conscience publique, a-t-il conclu. ACP/JF