Nord-Kivu: les journalistes déplacés de guerre victimes de l’insécurité à Goma

Goma, 13 novembre 2024 (ACP).- Les journalistes déplacés de guerre venus de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero dénoncent les cas d’insécurité dont ils sont victimes dans la ville de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP dans une déclaration  publiée mercredi.

«Notre structure a déjà documenté une dizaine de cas ayant ciblé les journalistes déplacés. C’est pourquo,i nous alertons sur les cas récurrents d’agression et de pillage dont sont victimes nos journalistes déplacés», a indiqué Bin Seruh Justin dans une déclaration contre l’agression des journalistes déplacés, tout en revenant sur certains cas récents d’insécurité enregistrés à l’endroit des compatriotes journalistes qui avaient fui la guerre imposée à la RDC par le Rwanda sous couvert de la coalition M23-AFC.

Réunis au sein de la Synergie des Journalistes déplacés (SJD), ces  chevaliers de la plume sont revenus dans leur déclaration sur plusieurs cas d’insécurité enregistrés à l’endroit de leurs confrères.

«À 20 heures du lundi 11 novembre 2024, Madame Patience Chuzuzo Ngorora, reporter de la Synergie Sauti Ya Wamami et journaliste à la ‘‘Radio Kako. Fm’’ de Goma a été victime d’agression et de pillage des hommes armés à l’entrée Cajed, dans le quartier Ndosho  en ville de Goma», a renchéri Bin Seruh Justin.

Ils parlent également du cas d’un journaliste de Masisi qui a été victime de l’insécurité alors qu’il quittait sa rédaction pour la résidence de sa famille d’accueil. Cette journaliste de la Radio Ngungu, en territoire de Masisi, ayant fui à cause de la guerre du M23, avait été dépouillée de tout. Tout son matériel de reportage, son téléphone portable ainsi qu’une somme d’argent ont été emportés par ses bourreaux.

Outre ces cas, les journalistes déplacés rappellent le cas du 3 mai de l’année en cours, où un autre journaliste, du nom de Mumbere Moise, prestant à la Radiotélévision Evangélique de Développement Hermon  (RTEDH), en déplacement à Goma, avait été aussi braqué alors qu’il revenait de la commémoration de la journée internationale de la liberté de la presse. Son ordinateur, son téléphone, ses cartes de presse et autres biens de valeur lui ont été dépouillés par des hommes armés non autrement identifiés ; et plusieurs autres cas d’agression et pillage que subissent les journalistes déplacés actuellement en ville de Goma.

Face à ces cas, les journalistes déplacés, réunis au sein de leur synergie, rappellent que ces actes d’agressivité, de pilage et d’incursion contre les journalistes déplacés constituent des atteintes graves à la liberté de la presse et de violation des droits de personnes déplacées.

Non seulement ils déplorent du fait que  ces actes commis à l’encontre des journalistes déplacés ne font pas objet d’enquêtes par les services de sécurité alors que des plaintes sont déposées par les journalistes victimes, mais aussi, ils exigent que leur protection soit sévèrement assurée en attendant le retour de la paix dans leurs zones d’origines respectives. ACP/UKB  

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