Goma, 28 septembre 2024(ACP).- Le coordonnateur de Radio Maria Goma, Edmond Bahle Monja, a été tué par des inconnus alors qu’il revenait de son lieu de travail, la soirée du vendredi 27 septembre 2024, au Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi de source corporative.
« L’insécurité à Goma touche maintenant le secteur des médias. L‘UNPC/NK condamne fermement ce meurtre du coordonnateur de la radio Maria. Les autorités doivent ouvrir des enquêtes pour que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice. Paix à l’âme de l’illustre disparu », a écrit Mme Rosalie Zawadi, présidente de l’Union nationale de la presse du Congo, (UNPC), section provinciale du Nord-Kivu, sur le compte X de la corporation déplorant ce meurtre enregistré dans le secteur médiatique.
« Le fait s’est passé sur l’avenue Lusuli, dans le quartier Ndosho, au-dessus de l’avenue débouchant sur le centre de santé STAWINI, conduisant sur la rue de l’ONG Hoping où Edmond, de retour de son lieu de travail, a été mortellement criblé de balles en pleine poitrine, non loin de l’Eglise UEBCO », selon un témoignage.
D’après ce témoin, deux hommes en tenue sombre et un autre en tenue civile sont les présumés auteurs de ce meurtre et après leur forfait ils se sont volatilisés dans la nature.
« Agé de 36 ans, marié et père de trois enfants, le cadet étant seulement né le 17 septembre 2024, Edmond Mahle Monja était le responsable administratif et financier de Radio Maria Goma. Son départ inopiné laisse un vide difficile à combler », a regretté, l’un de ses collaborateurs, Eddy Makila très consterné dans un échange téléphonique avec l’ACP.
De son côté, le point focal de Journalistes en danger (JED) au Nord-Kivu, Tuver Wundi, a promis réagir, après avoir rassemblé les éléments, à travers un communiqué pour fustiger cet acte ignoble.
Situé à l’extrême Ouest de la ville de Goma, le quartier Ndosho est souvent la cible de bandits et voleurs à mains armés.
Condamnation de la société civile
La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, connaît une recrudescence inquiétante de l’insécurité marquée par des vols, des cambriolages et parfois des meurtres répétés de citoyens, a décrié un cadre de la société civile dans un communiqué parvenu ce samedi à l’ACP.
« Perdre la vie à Goma est devenu chose facile », a dénoncé Jonathan O’Toko, président de la société civile commune de Goma. ACP/JF