Uvira, 7 novembre 2023 (ACP).- Les communautés Banyamulenge et Bashi se sont engagées, lundi à Uvira au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, à cohabiter pacifiquement après un conflit qui opposait les familles de Marcel Bukiko et Shandrack, a appris l’ACP des sources locales.
« Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet Agro-pastorale pour la paix (AGROPAX) qui inclut les volets de la mise en place et le fonctionnement effectif de la Cellule de médiation des confessions religieuses pour la paix (CMCRP) mais aussi la campagne de sensibilisation des populations pour les élections communales,municipales, législatives et présidentielles apaisées, financé par l’organisation Connexio develop et exécuté par l’église méthodiste unie, conférence annuelle du Kivu » a fait savoir la trésorerie du projet, Rose Nabintu Wanguwabo, au nom du coordonnateur empêché, Michel Kizibisha.
Et d’ajouter: « Ces assises visent à présenter un long processus de médiation qui a abouti à la résolution pacifique d’un conflit, qui, s’il dégénerait pourrait embraser tous les quartiers populeux si pas tout Uvira.
II s’agit de deux jeunes de deux communautés, notamment Banyamulenge et Bashi qui se sont battus. L’un a été blessé et l’autre emprisonné. Un conflit donc à caractère tribal. Afin de résoudre ce conflit les deux familles ont recouru à la justice classique qui n’a pas été appréciée par l’entourage.
La proposition de recourir à la justice réparatrice ou restauratrice a été proposée et acceptée par les deux parties en conflit. Et c’est la méditation de la CMCRP qui a mis toutes les batteries en marche pour trouver un terrain d’entente pour les deux familles dont la cérémonie de réconciliation à l’africaine a fait l’objet de cette rencontre ».
Pour sa part, le chef de quartier Kabindula, Zanza Mastaki a signalé que c’est ne pas la première fois qu’il s’investisse dans ce problème, remerciant la cellule de médiation qui a organisé ce cadre afin de faciliter l’écoute de deux parties en conflit mais aussi leur réconciliation.
« Je demande pardon pour tout ce qui s’est passé et souhaite qu’on revienne sur un bon départ. Nous sommes des voisins et nous devons vivre entant que tels. Je souhaite que nos enfants puissent se saluer et jouer ensemble » a dit Marcel Bukiko, une partie au conflit. De l’autre côté, M. Shandrack, l’autre partie au conflit, a reçu à bras ouverts les excuses lui adressées, avant de réclamer le remboursement des biens matériels perdus pendant la période en conflit. À l’issue de cette activité, une chèvre a été égorgée et partagée entre les parties prenantes au conflit, en guise de réconciliation. ACP/Kayu