Bukavu, 11 juillet 2024 (ACP).- La nécessité pour la mise en place d’un programme de détraumatisation des victimes d’incendies en répétition dans la province du Sud-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), a été préconisée par un expert clinicien, lors d’un entretien jeudi à Bukavu.
« Un programme de détraumatisation nécessite d’être implémenté dans la mesure du possible par un groupe des gens disponibles, notamment des psychologues qui peuvent identifier les victimes, les réunir à des endroits précis pour que l’on puisse identifier leur besoin réel du point de vue santé mentale», a conseillé Justin Ruboneka Cikuru, psychologue clinicien.
«Au-delà de l’assistance matérielle, les victimes de ces incendies ont besoin des séances de détraumatisation, des conseils pour essayer d’apaiser leurs souffrances, de travailler sur leur pensée par rapport à ce qui leur est arrivé afin de corriger les pensées négatives qui risquent de perturber leur vie et les conduire à des maladies comme la tension, l’hypertension, le diabète et des crises d’AVC »», a-t-il renchéri.
Ce psychologue clinicien a fait savoir que d’une manière général, un accident improvisé provoque un choc dont une mauvaise gestion conduit à des stress post-traumatiques, soit à des dépressions et l’anxiété généralisée.
«De tels événements méritent une prise en charge psychologique appropriée», a-t-il dit.
Pour cet expert, il faut que la personne victime comprenne que l’incendie est un accident. Les incendies, a-t-il poursuivi, font partis des événements traumatiques qui touchent un élément fondamental de la personne, notamment la maison qui constitue un investissement significatif d’un humain et toutes les parties y afférentes.
Depuis le début de l’année 2024, la protection civile du Sud-Kivu affirme avoir enregistré quarante-quatre cas d’incendie qui ont consumé environ 582 maisons dans la ville de Bukavu, rappelle-t-on.
ACP/ODM