Tshopo : la détermination du président de l’Assemblée provinciale pour éradiquer l’insécurité à Kisangani (Par Joseph Kipala)

 Kisangani, 29 août 2024 (ACP).- La ville de Kisangani chef-lieu de la province de la Tshopo (nord-est de la République Démocratique du Congo) fait face à la montée en puissance de la criminalité orchestrée par des hommes armés non autrement identifiés.

Il ne se passe plus une nuit sans enregistrer des cas de vol, viole, extorsion et meurtre.

Le quartier Plateau Médical et le bloc Motumbe dans la commune Makiso ainsi que le bloc Simestan dans la commune Kisangani sont l’épicentre de cet acte ignoble.

Au quartier Plateau médical vers l’église Kimbanguste, non loin des installations de la société SEP Congo, par exemple, quatre personnes d’une même famille ont été lâchement tuées par machette la nuit du dimanche lundi dernier.

Au bloc Simestan, les malfrats armés opérant avec des véhicules font retentir les coups de balles toutes les nuits et pillent des maisons.

Ce constat malheureux refait sur face alors qu’une accalmie était déjà observée à Lubunga, commune située à la rive gauche du majestueux fleuve Congo où un conflit avait opposé la communauté Mbole à la communauté Lengola qui a tué de centaine de personnes et occasionné le déplacement de milliers de personnes.

Cette situation n’a pas laissé le président de l’Assemblée provincial de la Tshopo, Dr Mateus Kanga Londimo indifférant. D’abord, le samedi 24 août 2024, cet élu de Kisangani avait fait une descente musclée au quartier Plateau médical. Ici, le speaker de l’organe délibérant de la Tshopo était allé sensibiliser ses électeurs sur la paix en dénonçant tout cas de délinquance et donner des avertissements clairs aux jeunes délinquants qui sèment le désordre dans cette partie de la ville.

D’un ton autoritaire, Dr Mateus Kanga Londimo avait mis en garde les délinquants qui sèment et troublent la quiétude des paisibles citoyens au bloc UNIKIS.

« Je vous tiens à l’œil, si seulement un autre cas de banditisme se commet ici, on va vous arrêter et je vais me rassurer personnellement que vous fassiez la prison en dehors de la ville », avait-il fait savoir avant de s’adresser aux chefs de quartiers et de blocs.

« L’État ne pleurniche pas, il s’impose. Vous avez la police, l’armée et les services de renseignements sous vos ordres, utilisez-les pour imposer la sécurité. Ou si vous voyez que vous n’êtes compétent, démissionnez. Je ne veux plus entendre qu’on a volé ici, ravi des téléphones là-bas, sinon vous allez partir », avait-t-il averti.

Démarches menées auprès des responsables ayant dans leurs attributions la sécurité de la population

Dr Mateus Kanga ne s’est pas limité à prévenir, déjà après sa descente dans les points chauds du quartier Plateau médical, il était allé voir le commissaire provincial de la police nationale congolaise (PNC/Tshopo), le Général François Kabeya Makosa.

Avec lui, Mateus Kanga avait échangé sur la possibilité de l’intervention en temps réel de la police à toute opération des malfrats alertée ce qui témoignerait de l’implication de ce service de sécurité.

Ensuite, le lundi 26 août 2024 soit 48 heures après son entretien avec le commissaire provincial de la PNC, le speaker de l’organe délibérant de la Tshopo avait invité M. Didier Lomoyo Iteku, vice-gouverneur de province faisant l’intérim de son titulaire en mission. Pendant environ une heure, les deux hommes ont échangé sur les mesures à envisager pour que la ville de Kisangani retrouve sa paix.

Toujours dans le but de retrouver la paix à Kisangani, Dr Mateus Kanga a tenu une grande réunion avec le représentant du maire de la ville de Kisangani, les présidents des conseils communaux, les bourgmestres des communes ainsi que quelques chefs des secteurs.

Au cours de cette réunion, Mateus Kanga Londimo avait demandé aux participants de prendre à bras le corps cette question de l’insécurité et demandé à chacun dans son entité de veiller sur la sécurité de ses administré en coopérant avec la police et les autres services de sécurité. ACP/ C.L.

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