Kinshasa, 27 novembre 2024 (ACP).- La promotion de l’utilisation de l’analyse approfondie des dynamiques sociales, comportementales et communautaires dans la riposte au Mpox en République démocratique du Congo (RDC) est au centre d’une réunion conjointe de deux jours à Kinshasa, a-t-on appris mercredi de source sanitaire.
« Cet atelier est une grande opportunité, non seulement pour discuter des défis que pose l’épidémie de Mpox, mais aussi pour explorer comment nous pouvons, ensemble, mobiliser des solutions efficaces et durables, y compris à travers les recherches en sciences sociales et comportementales », a déclaré le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en RDC.
« Cet atelier représente une occasion unique de rassembler des décideurs, des chercheurs et des partenaires opérationnels pour examiner les preuves existantes sur les dimensions sociales et comportementales de cette épidémie », a-t-il encore dit.
« Nous devons identifier les lacunes qui pourraient compromettre notre réponse et développer des outils qui peuvent être appliqués dans les provinces et les pays touchés. L’engagement des communautés est essentiel, car c’est à ce niveau que les impacts sont ressentis », a-t-il expliqué.
Il a fait savoir qu’il est nécessaire d’agir rapidement et de manière coordonnée pour protéger les populations les plus exposées dans les zones touchées afin de couper la chaine de transmission de Mpox en RDC.
Le représentant de l’OMS a indiqué que les réponses efficaces à des crises comme le Mpox nécessitent une approche centrée sur les personnes. « Cela signifie écouter les voix des communautés, comprendre leurs préoccupations et codévelopper des solutions qui répondent à leurs besoins spécifiques », a-t-il précisé.
Pour lui, les Sciences sociales et comportementales jouent un rôle clé dans cette démarche, en fournissant des données et des analyses qui éclairent les décisions et les actions à mener.
L’engagement de la communauté, un socle pour la réussite de la riposte
Par ailleurs, le Dr Christian Ngandu, coordonnateur du Centre des opérations d’urgence de santé publique (Cousp) de l’Institut National de Santé Publique (INSP) de la RDC, a indiqué que l’implication et l’engagement des acteurs communautaires constituent pratiquement un socle pour la réussite de toute riposte, notamment celle concernant le Mpox. « C’est une réunion très importante pour la RDC, car elle va permettre d’explorer l’approche en rapport avec la recherche sociale et comportementale centrée sur les communautés pour améliorer la riposte contre le Mpox », a-t-il soutenu.
Il a noté que durant ces deux jours, les participants vont ressortir les limites que les communautés peuvent avoir afin de les approcher et de les impliquer dans la riposte.
Le Dr Ngandu a précisé qu’il faudrait absolument capter la perception de la communauté par rapport à la riposte, surtout que les résolutions qui vont sortir de cette réunion contribueront à informer les autorités pour qu’elles mènent des bonnes actions et luttent efficacement contre cette maladie. Cette réunion a pour objectifs de mettre en avant les approches centrées sur la communauté pour améliorer les efforts locaux de réponse, de partager des informations et des stratégies entre les principaux acteurs de la santé mondiale pour lutter contre le Mpox et de présenter les dernières recherches et les approches innovantes pour la prévention et le contrôle de Mpox.
Cet atelier est organisé par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, l’OMS, Africa CDC et d’autres partenaires. ACP/UKB