Kinshasa, 12 avril 2024 (ACP).- L’impact de l’autisme sur le progrès technologique et le développement des nations a été au centre du premier congrès scientifique consacré à ce trouble neurologique tenu vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
« Ce premier congrès se veut un cadre de rayonnement scientifique, d’analyse et de présentation de l’autisme sous l’empirisme objectif pour penser à des solutions pérennes », a déclaré Mme Mado Madiya, présidente de l’Asbl « Never limit children » (NLC).
« A l’occasion de ce premier congrès, NLC aborde ce thème qui est porteur de la cause pour sensibiliser le grand public et rappeler l’importance de la prise en charge précoce des enfants susceptibles de développer ce trouble », a-t-elle dit.
« L’intérêt de ce congrès repose dans le choix des problématiques soulevées, notamment de voir la science autrement, la neuro diversité et l’émergence économique, l’art innée sans effort et les maladies neurologiques qui accompagnent l’autisme », a-t-elle expliqué.
De son côté, le professeur Didier Mumengi a appelé les parents ayant des enfants autistes à les accompagner dans leur vie quotidienne. « Très chers parents, s’il vous plait, dès aujourd’hui, regardez l’autisme de manière différente. Prière découvrir vos enfants autistes sous un jour nouveau. Suivez-les dans leur monde du silence, soutenez-les dans leur désir de solitude », a-t-il conseillé.
Le prof Mumengi a, par la même occasion, invité l’Etat à créer des espaces de silence car il existe des maladies du bruit ou des pathologies vibro-acoustiques qui sont responsables des troubles neuro cognitifs.
Le prof Mampunza Ma Miezi, président de ce congrès et neuropsychiatre, a indiqué que la prise en charge des enfants autistes est l’affaire non seulement des psychologues, mais aussi de la famille et de toute la communauté.
Le Dr Arnold Nsulu a, quant à lui, fait savoir que l’autisme n’est pas une maladie, mais un trouble qui fait partie d’un plus grand spectre. Ces troubles peuvent être des troubles de langage oral verbales ou non.
« Notre façon de concevoir les choses et de réfléchir est différente d’un enfant autiste. Ce dernier voit les choses de sa manière. Quels que soient les problèmes que l’enfant peut avoir, c’est toujours une difficulté pour lui et parfois un handicap pour la famille », a-t-il dit.
Organisé par le NLC, ce congrès a pour objectif principal de dévoiler l’image positive de l’autisme dans l’émergence technologique et économique de la RDC. ACP/C.L.