Kinshasa, 30 juillet 2023 (ACP).- Une journée d’animation pédagogique sur les problèmes de santé mentale a été organisée dimanche à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à l’intention des jeunes de la paroisse catholique « Notre Dame Congo » par le Réseau des ONG d’Action en Santé Mentale (ROASAM).
« Au cours de cette animation pédagogique, nous avons permis aux jeunes catholiques d’identifier les problèmes de santé mentale qu’ils rencontrent afin qu’ils soient en mesure d’y faire face. Au cours des échanges avec eux, nous nous rendus compte qu’ils ont tendance à réduire la santé mentale aux maladies mentales ou troubles sociaux. Et pourtant, la santé mentale a trois composantes : les maladies mentales ou les troubles mentaux ; la détresse psychologique ; le dysfonctionnement social », a déclaré le coordonnateur national du ROASAM, le Pr Ally Ndjukendi Omba, à l’issue de cette journée d’animation pédagogique organisée en marge de la Journée mondiale de la population 2023.
Les participants à cette séance d’animation pédagogique se sont rendu compte que sur le plan social, on peut identifier un dysfonctionnement dans le comportement d’un membre d’un groupe pouvant entrainer son exclusion du groupe, a-t-il fait savoir. Une telle personne a un problème de santé mentale. « Chaque être humain peut avoir un problème qui perturbe sa vie, mais sans nécessairement présenter des problèmes de santé mentale car nous développons les mécanismes naturels de défense de manière automatique. On devient malade lorsque ces mécanismes de défense sont dépassés », a expliqué le professeur Ndjukendi.
Le ROASAM déplore le fait que la loi cadre fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique en RDC, promulgué par le Chef de l’Etat en 2018, ne dispose d’aucun titre ni chapitre du sous-secteur Santé mentale.
La RDC dispose certes d’un Centre neuro psychopathologique (CNPP) à Kinshasa et d’un Programme national de santé mentale (PNSM) au sein du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention. Mais le ROASAM constate que les projets de santé mentale sont négligés ou en souffrance. Depuis plusieurs décennies, il n’existe pas de budget national spécifique à ce sous-secteur de la santé. ACP/