Kinshasa, 10 septembre 2023 (ACP).- Une étude sur le phyto médicament anti-drépanocytaire (des médicaments avec mention de l’indication ne contenant qu’une ou plusieurs substances végétales), a été au centre d’une soutenance de thèse de doctorat en sciences biologiques de l’Université de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi de son auteur.
« Notre travail scientifique intitulé (Formulation galénique, caractérisation chimique et étude toxicologique du drépanoalpha : phyto médicament anti-drépanocytaire, essai préclinique) vise à formuler des capsules à base de l’extrait éthanoïque de la poudre du drépanoalpha ainsi que de ses plantes constitutives, à savoir, justicia secunda et moringa oléifera », a déclaré, le chef de travaux Benjamin Gbolo Zoawe, auteur de la thèse.
Il a fait savoir que ces capsules résolvent les problèmes de surdosage et de sous-dosage dans la lutte contre la drépanocytose en vue d’une prise en charge correcte. Et d’ajouter, que ce travail est subdivisé en 5 parties dont la problématique, les objectifs, les méthodologies, les résultats et discussions et la conclusion et perspectives ».
« Nous sommes allés auprès des tradi-praticiens, des guérisseurs, des phytothérapeutes, des vendeurs de plantes médicinales et des populations autochtones à Lubumbashi, Kisangani, Kikwit, Kongo Central, Nord-Ubangi ainsi qu’à Kinshasa où plus de 160 plantes médicinales, utilisées en usage traditionnel pour soigner la drépanocytose, ont été répertoriées. Parmi ces plantes alimentaires, plus de 25 ont été identifiées, grâce au bio-guidage (procédé scientifique permettant l’isolement des molécules actives) dont deux ont permis de mettre au point le phyto médicament en poudre: drépanoalpha », a-t-il expliqué.
Pour le chef de travaux Gbolo, eu égard aux résultats, le phyto médicament « Drépanoalpha » apparaît comme un excellent produit qui peut être proposé pour la prévention et le traitement symptomatique des crises liées à la drépanocytose (une maladie génétique liée à la présence d’hémoglobine dans le sang aires).
« Bien que son traitement reste un défi, la phytothérapie est une alternative prometteuse », a-t-il soutenu.
Cette recherche a connu une direction en cotutelle des Prs Pius Mpiana de l’UNIKIN et Pierre Duez de l’Université de Mons (UNIMONS) et une bourse de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) conduit par le Pr Mvumbi Lelo de l’Université de Kinshasa.
Cette thèse doctorale a valu au chef de travaux Gbolo Zoawe, la mention grande distinction en sciences biologiques de la faculté des sciences de l’université de Kinshasa. ACP/ KHM