Kisangani, 8 novembre 2024 (ACP).- L’utilisation des biopesticides biologiques a été encouragée, jeudi, pour protéger les cultures, lors d’une conférence-débat organisée à Kisangani dans la Tshopo (Nord-est de la République démocratique du Congo), en marge de la Journée internationale « One health » (une seule santé) célébrée le 3 novembre de chaque année.
« (…) Aujourd’hui, l’idée c’est d’utiliser les biopesticides biologiques qui n’ont pas une forte toxicité, une forte rémanence et n’ont pas un impact environnemental assez poussé. On peut les utiliser pour protéger les cultures. Actuellement, les biopesticides sont une alternative pour la protection des cultures. Alors que l’on peut facilement s’intoxiquer, jusqu’à conduire à la mort, si on utilise les biopesticides chimiques », a révélé le professeur Godefroid Monde de l’institut facultaire des sciences agronomiques (IFA-Yangambi).
Ce scientifique a encore dit que la protection qu’offrent les biopesticides dépend du niveau de dégradation de la molécule qu’on utilise.
« Ça peut protéger les cultures pendant 14 jours. Si on protège dans les champs, la protection sera faible. Tandis que lorsqu’on protège dans des magasins de stockage, la protection pourrait durer jusqu’à trois mois », a-t-il dit.
Son institution produit des biopesticides dans le laboratoire « wave », grâce au financement du programme savanes forêts déboisées. Pour le marketing de ce produit, il est en quête de partenaires, même privés pour sa valorisation.
Par ailleurs, dans son thème intitulé « rôle de la biodiversité et l’insalubrité dans la transmission des maladies’ », le professeur Nicaise Amundala de l’Université de Kisangani, a attiré l’attention de tous sur le danger que présente la biodiversité Congolaise.
« On dit que la République démocratique du Congo est la porte de la haute biodiversité. D’une part, c’est intéressant parce qu’on va gagner de l’argent. D’autre part, il y a des aspects négatifs. Car, il y a une très grande diversité de microorganismes qui peuvent détruire l’homme, à l’exemple de la chauve-souris, grand réservoir des maladies qu’elle peut amener ailleurs », a déclaré ce professeur.
« Tout le monde peut mettre la main à la patte pour essayer de sécuriser les écosystèmes pour que nous puissions vivre en harmonie », a-t-il souligné.
De son côté, le Dr Génial Mputu, coordonnateur de l’ONG One health’’/Tshopo, l’un des organisateurs de cette conférence-débat, s’est félicité de sa réussite, pour avoir réuni les experts en santé humaine, mentale, végétale, les communautés y compris les jeunes pour préparer la relève.
La journée internationale « One health» est célébrée le 3 novembre de chaque année. Pour des raisons d’ordre organisationnel, les organisateurs parmi lesquels la fondation MANIK, le lycée Bilingue Malikiah, le Complexe scolaire Mukadona l’ont célébré le jeudi 7 novembre à travers une conférence-débat.
« One health » tient compte des liens complexes entre la santé animale, la santé humaine et l’environnement dans une approche globale des enjeux sanitaires. ACP/CL