Kinshasa, 07 août 2024 (ACP).- La carence des mutuelles permettant l’accessibilité des patients souffrant des complications rénales aux unités de dialyse installées dans les formations médicales en République démocratique du Congo a été déplorée mercredi à Kinshasa, par un médecin spécialiste en néphrologie, au cours d’un entretien avec l’ACP. « Il y a des mécanismes qui permettent l’accès du malade à ce traitement. Sous d’autres cieux, ce n’est pas le malade qui paie de sa poche, mais il y a des mécanismes tels que les mutuelles et les assurances maladies qui ont été instaurés. Ce sont ces stratégies qui manquent chez nous », a déclaréle professeurNazaire Nseka. Selon lui, installer une unité de dialyse est un investissement couteux. « Mais le problème chez nous est que le malade doit payer de sa poche, alors qu’ailleurs il existe des mécanismes de prise en charge », a-t-il indiqué. Il a reconnu qu’il y a quelques années, un investissement avait été fait par le gouvernement provincial de Kinshasa pour la prise en charge des patients. « Ceux-ci payaient l’équivalent de 70 USD par séance. Il fallait donc payer 210 USD pour les trois séances hebdomadaires et 840 USD par mois. Quand l’on sait que c’est un traitement à vie, c’est trop asphyxiant, et des malades abandonnent le traitement. C’est ce qui explique le nombre élevé des décès », a-t-il fait savoir. Le professeur émérite et néphrologue Nazaire Nseka a reconnu que la séance de dialyse destinée aux personnes souffrant des complications rénales, est au-delà des revenus de très nombreuses personnes, non seulement en RDC, mais à travers le monde. La dialyse est un traitement de purification du sang destiné aux malades souffrant d’insuffisance rénale. Elle a pour objectif de débarrasser le sang de tous les déchets non éliminés par des reins malades et accumulés en excès dans le corps humain. C’est une séance qui dure de 4 à 5 heures la journée et permanente, à moins que l’on puisse remplacer les reins malades par d’autres prélevés sur des sujets sains. ACP/