Kinshasa, 23 mai 2023 (ACP).- La planification familiale est l’une de stratégie pour lutter contre la fistule obstétricale, a fait savoir mardi au cours d’un entretien avec l’ACP, le Dr Simon Bayekula, gynécologue à l’hôpital de la rive dans la commune Ngaliema à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
« La planification familiale est une stratégie efficace pour prévenir la fistule parce qu’elle permet aux couples de différer la procréation précoce et d’éviter les grossesses non désirées », a-t-il ajouté, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétrique, célébrée le 22 mai de chaque année.
Il a fait savoir que la fistule obstétricale est un lien ou une communication anormale entre deux organes (l’epitheluim de la cavité vésicale et celui de la cavité vaginale) ou entre un organe et la peau. Elle peut être causée par une chirurgie, une blessure, une infection ou une maladie.
« La fistule peut être causée notamment par un accouchement difficile ou prolongé, d’une infection au colon ou au rectum responsable de fistule recto vaginale, par une complication chirurgicale et par des personnes atteintes des maladies telles que le cancer et le Crohn », a-t-il précisé.
Elle se manifeste par un écoulement de pu au niveau de la peau entourant l’anus, l’apparition de douleurs, des démangeaisons et la fièvre a-t-il conclu.
L’accès en temps opportun aux soins obstétricaux prévient la fistule (UNFPA)
Par ailleurs, l‘accès en temps opportun aux soins obstétriques peut prévenir la fistule obstétricale, a fait savoir le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre les fistules obstétricales.
« L’accès en temps opportun à des soins obstétriques et néonatals d’urgence de haute qualité, des professionnels de la santé formés avec des compétences en sage-femme à l’accouchement et un accès universel à la contraception moderne, peuvent prévenir la fistule obstétricale », a rapporté la source.
« Les plans de santé nationaux doivent également s’attaquer à la discrimination fondée sur le sexe et à d’autres facteurs qui rendent les femmes et les filles plus vulnérables à la mortalité et à la morbidité maternelles. Les systèmes de santé peuvent réduire la fistule en suivant la prévalence, en corrigeant les lacunes dans les soins et en assurant un accès universel à un personnel de santé compétent et motivé », ajoute l’UNFPA.
A cette occasion, l’UNFPA indique que « les systèmes de santé et les communautés ne sont pas à la hauteur pour mettre fin à la fistule obstétricale. « La fistule obstétricale survient lorsque les femmes ne peuvent pas accéder à des soins de santé de qualité et en temps opportun. La discrimination fondée sur le sexe et la marginalisation sociale créent des risques supplémentaires, ce qui entraîne une survenue disproportionnée de fistules obstétricale chez les femmes et les filles pauvres, mal desservies et marginalisées ».
Pour la source, des efforts accrus pour réduire les blessures maternelles et l’invalidité sont essentiels, à travers notamment un accompagnement à une action renouvelée pour mettre fin à la mortalité maternelle évitable.ACP/
