Kinshasa, 17 déc. 2024 (ACP).- La mortalité infantile a été réduite de 97 décès à un peu moins de 80 décès pour 1.000 naissances entre 2015 et 2020 en République démocratique du Congo, a indiqué mardi à Kinshasa le secrétaire général au ministère du Plan, lors d’une cérémonie de présentation du rapport national sur les Objectifs de développement durable (ODD) et les enfants en RDC.
« En termes de données, on peut fièrement évoquer pour la santé, dans son acception la plus large, la réduction de la mortalité infantile passée de près de 97 décès pour 1.000 naissances vivantes, à un peu moins de 80 décès pour 1.000 naissances entre 2015 et 2020 », a déclaré Daniel Epembe, secrétaire général au ministère du Plan et de la Coordination de l’aide au développement.
Il a, au nom, au du vice-Premier ministre, ministre du Plan, Guylain Nyembo, fait savoir que la RDC s’est distinguée, au cours de deux dernières décennies, particulièrement par la réalisation des progrès majeurs en rapport aux droits des enfants.
« Ces progrès tirés de l’exécution des politiques et des programmes inspirés de la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, s’articulent autour de deux préoccupations, à savoir l’instauration d’un État droit et le renforcement du capital humain, toutes deux pierres angulaires de tout développement », a-t-il ajouté.
Selon lui, on observe aujourd’hui un élargissement de l’accès aux vaccins ainsi qu’aux nutriments nécessaires à la croissance. La sous-alimentation et la malnutrition, bien qu’encore élevées, sont en baisse continue depuis plus d’une décennie.
Pour M. Epembe, bien qu’encourageants, les succès glanés ne doivent en aucun cas empêcher de réfléchir à leur amélioration car les défis se veulent nombreux, notamment celui de la malnutrition qui reste la cause de près de 31,5% des morts chez les enfants de moins de 5 ans et du retard de croissance, et environ 3,7 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe.
« 67,3 % des décès des enfants de moins de cinq ans sont dus au paludisme. Aussi, près de 30% d’enfants nés d’une mère séropositive ont été infectés par le VIH/Sida dans le cadre de la transmission de la mère à l’enfant », a-t-il poursuivi.
Il a rappelé que ce rapport constitue un outil essentiel pour mieux comprendre la situation des enfants, identifier les politiques publiques de manière efficace.
« Nous avons le devoir, à travers ce Rapport, de tirer des leçons et d’améliorer la capacité nationale à collecter et à analyser des données sur les enfants afin non seulement d’identifier ceux qui sont laissés pour compte et de suivre les efforts en cours, mais aussi de mieux comprendre les défis uniques auxquels les enfants sont confrontés lors de leur transition vers l’âge adulte », a-t-il insisté. Il a remercié particulièrement l’Unicef pour son appui technique et financier dans la réalisation de ce rapport.
16,39 millions d’enfants Congolais exposées chocs climatiques
Selon Mme Mariame Sylla, représentante adjointe du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) en RDC, concernant l’ODD (Objectif de Développement Durable) 13 sur les changements climatiques, plus de 16,39 millions d’enfants vivent dans des provinces particulièrement exposées aux chocs climatiques, et subissent les conditions climatiques extrêmes et volatiles telles que les inondations et les sécheresses avec les conséquences désastreuses.
« Face aux défis, il est impératif de mettre en œuvre les actions concrètes et des réformes profondes et transformatrices pour accélérer les progrès dans chaque secteur. L’Unicef, dans son rôle de partenaire de longue date, reste engagé à travers le nouveau cadre de coopération pour la période 2025-2029 à poursuivre son soutien au gouvernement et au peuple de la RDC », a-t-elle ajouté.
Le rapport examine les progrès vers les ODD en mettant en avant plan les droits de l’enfant par une évaluation objective des données liées notamment à la bonne santé et au bien-être, à l’eau propre et à l’assainissement, aux mesures relatives à la lutte contre le changement climatique, à l’éducation de qualité et à l’égalité entre les sexes.
Il a été élaboré grâce à l’appui technique et financier de l’Unicef, ainsi qu’à l’expertise de l’Observatoire congolais de développement durable (OCDD).
ACP/C.L.