La RDC compte seulement 38 spécialistes des maladies rénales

Kinshasa, 24 août 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo ne compte que 38 néphrologues dont 32 pour les malades adultes et 6 en pédiatrie, soit environ moins de 0,5% de néphrologue par million d’habitants, a déploré jeudi à Kinshasa, le vice-ministre de la Santé publique.

«Ce faible nombre est à la base de la rareté de ces spécialistes en RDC. C’est pourquoi nous encourageons les médecins à s’intéresser à cette spécialité pour administrer des soins de qualité et appropriés à la population », a déclaré le vice ministre de la Santé, le Dr Serge Hollen, lors du premier congrès de la Société congolaise de néphrologie (SOCONEPH) qui se tient à Kinshasa du 23 au 25 août 2023.

Ce premier congrès de la SOCONEPH, placé sous le thème  ‘’les maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique’’,  souligne l’importance de la prévention des maladies rénales pour toute la population, surtout dans un contexte sanitaire où les priorités sont multiples. Ces assises serviront de guide aux professionnels de santé et à la population en leur octroyant les moyens efficaces de maintenir les reins en bonne santé », a ajouté ce médecin.

Le vice ministre de la Santé a signalé qu’actuellement, la RDC et le Nigeria sont deux pays africains qui enregistrent plus de décès maternels et infantiles.

Ces décès sont dus non seulement aux hémorragies, mais aussi à l’éclampsie (convulsion pendant la grossesse ou juste après l’accouchement causée par une hypertension artérielle).

Cette situation fait que certaines femmes enceintes doivent bénéficier d’une dialyse prise en charge par la Couverture santé universelle (CSU), afin de réduire le fardeau financier pour le traitement des maladies rénales chroniques.  

Le Dr Hollen a fait savoir qu’il est important de marteler sur la prévention des maladies non transmissibles et transmissibles afin de  diminuer les cas de maladies rénales.

En RDC, a-t-il poursuivi, les maladies rénales sont dues essentiellement à deux catégories de causes. Il s’agit d’une part du paludisme, de la tuberculose, de la Covid-19, du VIH/Sida, des Hépatites B et C, et d’autre part, elles proviennent de  la drépanocytose, de la maladie du collagène, de l’utilisation des plantes médicinales non sécurisées, de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’obésité.

Il a précisé qu’en RDC, l’âge moyen des personnes souffrant des maladies rénales chroniques est de 50 ans. Cet âge est nécessaire pour le développement du pays où l’espérance de  de vie a baissé à 53 ans, contrairement aux pays développés dont l’âge des patients atteints de ces maladies est de 65 ans.

La SOCONEPH tient à la disponibilité d’une prise en charge des maladies rénales en RDC

Par ailleurs, le président de la SOCONEPH, le Pr Nazaire Nseka a fait savoir que cette société tient à la disponibilité d’une prise en charge adéquate des maladies rénales dans les 145 territoires que compte la RDC.

« Etant donné que sa compétence territoriale couvre toute l’étendue du pays, grâce à nos partenaires et au gouvernement, il est possible de retrouver dans chaque territoire une structure affiliée à la SOCONEPH qui offrira une panoplie des soins (élémentaires, dialyse et transplantation) des reins à toute la population », a dit le Dr  Nseka.

La SOCONEPH est une jeune association qui existe depuis moins d’une décennie. Elle a pour objectif de promouvoir la santé dans la recherche ainsi que l’enseignement et la bonne pratique clinique. ACP/

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