Les rongeurs parmi les animaux impliqués dans la transmission de Monkeypox

Kinshasa, 29 août 2023 (ACP).- Les rongeurs sont parmi les animaux impliqués dans la transmission de la maladie de Monkeypox, appelée également la variole de singe, a indiqué une note technique du Centre interdisciplinaire de gestion du risque sanitaire (CIGRS), parvenu mardi à l’ACP.

«Plusieurs espèces d’animaux peuvent être impliquées dans la transmission du Monkeypox, mais les rongeurs viennent en tête de la liste, notamment les rats de Gambie ainsi que les écureuils», a précisé la source.

«La transmission du Monkeypox se fait par contact direct d’un homme sain avec un animal infecté. Ce contact peut avoir lieu lors de la chasse pendant que le chasseur manipule l’animal capturé, ou tiré du piège. Elle peut aussi avoir lieu lors de la découpe de l’animal pour le débarrasser des organes internes en vue de sa conservation», a-t-elle fait savoir.

Le CIRGS a affirmé que les modes de transmission sont multiples : la contamination peut provenir des déchets issus de la découpe de l’animal infecté, de tout liquide qui a servi à laver cet animal et du laboratoire en cas de manipulation des échantillons d’animaux sans respect des mesures  de biosécurité.

Chez les animaux, a poursuivi la source, la maladie est presque asymptomatique. Par contre, Chez l’homme, on peut observer des éruptions cutanées qui peuvent avoir plusieurs formes en fonction du stade d’évolution de la maladie.

«Ainsi, on peut observer des macules, des vésicules, des pustules et même des croûtes. Ces éruptions peuvent être observées au niveau des mains, des pieds, du visage et même de tout le corps. On peut aussi observer la présence de la fièvre associée à un gonflement des ganglions. L’état général de la personne peut être affecté avec un manque d’appétit, de la fatigue, de la faiblesse et même d’une sensation de malaise. La mort peut aussi survenir dans certains cas», a-t-elle précisé.

Des cas de contaminations peuvent aussi s’observer comme une surinfection cutanée

Par ailleurs, le chercheur et épidémiologiste congolais, le Dr Calvin Ngekoso contacté par l’ACP, a fait savoir que des complications dues au Monkeypox, dans certains cas, peuvent aussi s’observer chez l’homme comme une surinfection cutanée, de la septicémie, une inflammation de l’encéphale et même une atteinte de la cornée.

«Toute surface souillée par le virus peut aussi être à la base de la transmission du Monkeypox, tout comme toute promiscuité avec une personne infectée peut causer la transmission par inhalation à travers des gouttelettes respiratoires», a-t-il souligné.

Pour rappel, le Monkeypox est une zoonose qui se transmet de l’animal à l’homme et vice versa. Il est causé par le virus du mpox (variole simienne) qui appartient au genre «Orthopoxvirus».

La note technique a été élaborée par le CIGERS  en collaboration avec d’autres institutions (INRB, Laboratoire vétérinaire central, DOPERAUS, UPN) dans le cadre de la vulgarisation et de la sensibilisation à cette maladie. ACP/

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