Kinshasa, 21 juin 2024 (ACP).- Un contrôle régulier de taux de glycémie a été recommandé, vendredi, lors d’un entretien, aux personnes avec comorbidités à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Les personnes ayant des antécédents familiaux du diabète, les personnes obèses et les personnes âgées d’au-moins 40 ans sont appelées à effectuer régulièrement un contrôle de la glycémie pour connaître leur état sérologique », a déclaré le Dr Pathy Kundo, chef de service de la médecine interne à la Clinique Bondeko. Il a ajouté : « Le diabète mal soigné engendre plusieurs complications sanitaires capable de conduire à la mort. Raison pour laquelle, il est important pour le diabétique de respecter le traitement afin des prévenir les complications liées à cette pathologie ». Selon le Dr. Kundo, parmi les complications du diabète, il y a l’hypoglycémie, c’est-à-dire baisse du taux du sucre dans le sang, ainsi que l’hyperglycémie ou acidocétose, c’est-à-dire hausse du taux du sucre et les plus fréquentes concernent les yeux, le cœur et les artères, les reins, les nerfs, le ventre (abdomen) et les pieds.
Maladie chronique avec une prise en charge multidisciplinaire
Le diabète est une maladie chronique, c’est-à-dire qui ne se guérie pas, a souligné le Dr Kundo, ajoutant que sa prise en charge est multidisciplinaire, c’est-à-dire, elle exige la participation des plusieurs spécialités médicales, comme le psychologue, le neurologue, le cardiologue, le nutritionniste et l’ophtalmologue. « Le diabète est une cause importante de cécité, d’insuffisance rénale, d’infarctus du myocarde, d’accidents cérébraux vasculaires, d’amputation des membres inférieurs, l’impuissance sexuelle et des troubles digestifs. C’est une maladie métabolique qui est caractérisée par une élévation du taux du glycémie du sucre dans le sang », a expliqué le Dr Kundo. Il a, par ailleurs, révélé que l’antenne diabétique de la clinique Bondeko, disposant des médecins et infirmiers qualifiés pour une bonne prise, accueille plus de 60 patients diabétiques par mois.
La prévalence du diabète, en République démocratique du Congo, rapportée dans quelques études parcellaires, rappelle-t-on, varie entre 3,5 et 14% et en 2016, environ 23.000 décès étaient dus soit au diabète, soit encore à l’hyperglycémie.
Recommandations de l’OMS lors de la journée mondiale du diabète 2023
Selon l’OMS, le diabète de type 1 n’est pas évitable, tandis que le diabète de type 2 est souvent évitable, grâce à une alimentation saine, une activité physique régulière, le maintien d’un poids corporel normal et l’absence de tabagisme. L’arrêt du tabac réduit de 30 à 40 % le risque de développer un diabète, de type 2.
Le diabète est associé à un risque environ deux fois plus élevé de tuberculose et à un risque plus élevé de tuberculose multirésistante.
Les personnes souffrant à la fois de tuberculose et de diabète sont deux fois plus susceptibles de mourir pendant le traitement de la tuberculose et ont deux fois plus de risques de rechute de la tuberculose après la fin du traitement. Seulement 50 % des personnes atteintes de diabète de type 2 reçoivent l’insuline dont elles ont besoin, souvent parce que les systèmes de santé de leur pays n’en ont pas les moyens.
En 2023, la journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année, avait eu pour thème : « accès au soin pour le diabète ». ACP/