Kinshasa, 8 mars 2024 (ACP).- Un plan vaccinal pour lutter contre la fièvre de la vallée de Rift, d’origine animale a été proposé au gouvernement dans une thèse de doctorat en médecine vétérinaire soutenue vendredi à l’Université de Kinshasa (Unikin) en République démocratique du Congo.
«Ma thèse, intitulée : «Contribution à l’étude de la fièvre de la vallée du RIFT en République démocratique du Congo: approches épidémiologiques,virologiques et vaccinologiques », a proposé au gouvernement congolais de mettre sur pied un plan de vaccination afin de lutter contre la fièvre de la vallée du Rift, surtout dans l’est de la RDC où les animaux entrent comme des rebelles », a déclaré Georges Tshilenge Mbuyi, auteur de cette thèse.
Selon M. Tshilenge, la fièvre de la vallée de Rift (FVR) est peu connue de la population. Elle est une zoonose virale variant de la forme aiguë à la forme chronique transmise par les moustiques affectant les ruminants domestiques et sauvages ainsi que les humains.
Et d’ajouter : «cette fièvre est causée par le virus de FVR du genre Phlebovirus de la famille de Phenuiviridae. Elle se caractérise, chez les ruminants susceptibles, par un syndrome reproductif, caractérisé par les avortements et la létalité variable atteint de 20% à 70% dans les troupeaux affectés ».
Le taux de mortalité chez les ruminants adultes, a-t-il précisé, est généralement plus faible, soit de 10 à 30%. Il a fait savoir qu’il a déjà réalisé une étude exploratoire dans la province du Haut-Lomami en 2006 démontrant une mortalité très élevée des jeunes animaux et des cas d’avortements répétitifs et persistants dans les troupeaux des bovins exploités dans un système d’élevage au ranching.
Nécessité d’une couverture de la vaccination à l’échelle nationale
M.Tshilenge a fait savoir que la mise en œuvre du plan de couverture de la vaccination à l’échelle nationale s’avère importante en RDC, surtout dans les zones à haut risque notamment dans l’Est de la RDC où les animaux entrent avec des éleveurs des pays étrangers.
« Cette couverture sanitaire va permettre de prévenir la propagation du virus chez le gros bétail et les petits ruminants et mitiger le risque de la contamination des humains », a-t-il souligné.
Il a également suggéré le contrôle des mouvements des animaux infectés pour d’autres zones du pays. Et la mise sur pied d’une approche holistique prenant en compte les relations entre l’homme, l’animal et l’environnement.
Le recteur de l’Université de Kinshasa, le Pr Jean Marie Kayembe Ntumba et le Pr Léopard Mulumba,-Mfumu ont été respectivement promoteur et co-promoteur de cette thèse qui a valu au chef de travaux Georges Tshilenge le grade de docteur en médecine vétérinaire avec la mention « grande distinction ». ACP/Kayu