Kinshasa, 7 février 2024 (ACP).- L’intensification des combats près de la ville de Goma au Nord-Kivu (Est de la RDC), constitue une barrière à l’accès aux soins de santé des déplacés, a dit jeudi à Kinshasa lors d’un café de presse, le représentant de l’ONG humanitaire médicale « Médecins sans frontières » (MSF) en RDC.
«Aujourd’hui, l’intensification des combats proche de Goma aux abords des camps et des sites informels de déplacés et la présence des camps des volontaires pour la défense de la patrie Wazalendo, constitue clairement une barrière à l’accès aux soins pour les vulnérables qui sont les déplacés », a déclaré M. Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC.
«Il faut urgemment mener des actions pour réassurer et protéger la population », a-t-il ajouté.
M. Lampaert a fait savoir que les équipes de MSF se démènent pour offrir des soins de santé et apporter d’autres secours humanitaires.
« L’insécurité dans cette partie du pays fait en sorte que les heures de présence des organisations humanitaires contraignent les actions à poser, mais il faut continuer », a-t-il indiqué.
Selon le représentant de MSF, le déplacement de la population va engendrer des maladies comme le choléra et la malnutrition.
«Aujourd’hui dans le site informel comme à Shabindu où il y a une extension sur un autre camp, ceci peut occasionner la malnutrition aiguë et sévère. Cette situation est inquiétante donc il faut urgemment poser des actions et réprioriser la réponse », a-t-il ajouté.
Dans cette optique, M. Lampaert a appelé les autorités et les organisations humanitaires à mener des actions concrètes pour sécuriser ces vulnérables car leur protection et leur sécurité engagent tout le monde.
Ce café de presse a été centré sur les besoins considérables des personnes déplacées autour de Goma. Cette situation fait craindre une crise historique et sanitaire de grande ampleur dans cette partie du pays.
ACP/C.L.