Partenariat Unfpa-Enseignement supérieur : une infirmière reconvertie en sage-femme après 18 mois de formation

Kinshasa, 24 septembre 2024 (ACP).- Une infirmière venue de la province de la Tshuapa, (nord-ouest de la République démocratique du Congo), a été reconvertie en sage-femme, lors d’une cérémonie de simulation à Kinshasa, après une formation dans le cadre d’un partenariat, a-t-on appris mardi de l’intéressée.

«  J’étais infirmière venue du centre de santé de Yete dans le territoire de Ndjolu, province de la Tshuapa. Après 18 mois de formation suivie à l’Institut supérieur de techniques médicales (ISTM) à Kinshasa grâce à l’appui du Fonds des Nations unies pour la population, cela a permis que je sois reconvertie en sage-femme », a déclaré Gerda Botay, sage-femme au cours de cette cérémonie tenue dans le cadre du partenariat entre le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le ministère de l’Enseignement supérieur (ESU) de la RDC.

« J’ai désiré de faire le métier de sage-femme pour aider ma communauté suite aux  multiples décès enregistrés dans notre zone de santé à Yete » a-t-elle affirmé.  Selon Mme Botay, au niveau du centre de santé Yete, il n’y a pas de sages-femmes mais seulement des accoucheuses non qualifiées et la zone enregistre plusieurs cas de décès des femmes pendant la grossesse et après l’accouchement.

« C’est pourquoi, les responsables ont suggéré d’envoyer une personne pour être formée pour connaître les causes de décès des femmes et le choix était tombé sur moi. Le manque de sages-femmes qualifiées nous a fait croire que les décès étaient dus à la sorcellerie mais après la formation, j’ai compris les véritables causes qui entourent ces décès », a-t-elle reconnu.

Elle a fait savoir que cette formation de 18 mois en « reconversion en sage-femme » a été axée sur les nouvelles technologies, notamment sur comment prévenir l’hémorragie qui peut survenir après l’accouchement et garder la femme dans l’observation enfin de suivre l’évolution de son état.

Mme Botay a, à cette occasion, lancé un  message auprès du partenaire « UNFPA » de ne pas se limiter seulement à elle, mais de former aussi d’autres sages-femmes de sa zone de santé, car le territoire est vaste.

Plaidoyer pour l’implantation de la « Reconversion en sage-femme » dans les écoles médicales

Par ailleurs, un plaidoyer pour l’implantation de la filière «reconversion en Sage-femme » dans les Instituts supérieurs de techniques médicales « ISTM », a été lancé par Alexis Nzee, directeur de service académique à l’ISTM-Kinshasa et point Focal partenariat UNFPA-ESU.

Il a souligné que nous avons revisité ce programme de reconversion en  sage-femme à 18 mois pour donner aux infirmiers gradués des compétences requis en vue d’être des sages-femmes dans l’objectif d’avoir un personnel qualifié, compétent et réduire le décès maternel à travers le pays.

« Le ministère de l’ESU a constitué un programme de pilotage pour suivre la formation. Après avoir élaboré ce programme, on s’est dit qu’il fallait aussi implanter la filière de reconversion », a-t-il ajouté.

A l’en croire, une quinzaine d’enseignants et d’infirmiers venus de Mbuji-Mayi, de Kananga et de Tshikapa, ont été formée, ajoutant qu’actuellement, cette filière de reconversion est installée à Kindu (Maniema), à Tshikapa (Kasai), Kananga (Kasaï-Central), Lubumbashi (Haut-Katanga), Bunia (Ituri) ainsi qu’à Kinshasa. Ce programme de reconversion en sage-femme est venu aider pour permettre d’avoir rapidement les sages-femmes compétentes au même titre que ceux qui embrassent la filière relative à la formation de sage-femme d’une manière initiale.

ACP/C.L.

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