Kinshasa, 02 septembre 2023 (ACP).- Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un problème de santé publique dans le monde, particulièrement en République Démocratique du Congo, car ils sont une pandémie qui tue en silence, a appris l’ACP vendredi à Kinshasa, d’un neuropsychiatre.
« Les AVC constituent un problème de santé publique dans le monde, particulièrement en RDC. Ils sont la principale cause de décès dans le monde et la première cause d’handicap acquis chez les adultes. Ils sont la deuxième cause des problèmes de déficit intellectuel chez les adultes », a affirmé, le Pr Dr neuropsychiatre Daniel Okitundu, qui intervenait lors de l’ouverture d’un séminaire portant sur les AVC.
L’Accident Vasculaire Cérébral est une pathologie survenant de façon très brutale et qui est à l’origine de déficits moteurs (mouvement des membres), de pertes de sensibilité ou le troubles du langage.
« La RDC a besoin d’organiser convenablement la prise en charge de cette maladie et de sensibiliser toutes les couches de la population pour s’en prévenir et connaître les signes alarmant des AVC afin de bien secourir les personnes atteintes », a-t-il ajouté.
Pour le Dr Okitundu, l’activité physique, une alimentation équilibrée et certains médicaments tels que les « Omega 3et 6 » sont très importants dans la prévention des AVC.
« Pour ce qui concerne les malades mentaux, on doit tenir compte des besoins du fonctionnement du système nerveux qui sont en rapport avec l’état nutritionnel du patient notamment en rapport avec les éléments tels que le taux de calcium et de magnésium dans le sang, la tension artérielle, etc », a-t-il précisé.
Il a, par ailleurs, recommandé la consommation équilibrée du sucre, des protéines, des graisses végétales, d’éviter des graisses animales, de respecter les heures de sommeil, de lire souvent, de soigner l’hypertension artérielle, le diabète et l’excès de cholestérol, en vue d’avoir une bonne santé du cerveau.
Les AVC ne sont pas une fatalité en RDC
Par ailleurs, le Dr Guy Bomoko aussi neurologue, a fait savoir que les AVC ne sont pas une fatalité en RDC.
« Si nous disposons des moyens ou le plateau technique de la prise en charge, nous rendrons cette maladie banale. En dehors de la sensibilisation, il faut également renforcer la formation continue des personnels médicaux pour être à jour dans le traitement a administrer », a t-il affirmé.
Il a évoqué plusieurs signes qui alertent la survenue des AVC, à savoir, le déficit d’un membre supérieur ou inférieur, un trouble de langage ou visuel, un déséquilibre, des maux de tête inhabituel etc.
Le Dr Bomoko a énuméré deux types de prévention, à savoir celle dite primaire consistant à contrôler les facteurs de risques (l’hypertension artérielle chronique), à pratiquer le sport et à équilibrer l’alimentation et celle dite secondaire qui consiste à éviter un deuxième AVC chez le malade qui en a déjà souffert. Ce séminaire a été organisé par l’Asbl Santé Quiz du 1 au 2 septembre. ACP/KHM