Kinshasa, 22 mars 2024 (ACP).- Les eaux usées des ménages, des industries agroalimentaires artisanales et modernes en République démocratique du Congo ont des effets néfastes sur la santé humaine et la biodiversité aquatique, selon un chercheur, au cours d’un entretien, vendredi avec l’ACP.
« En RDC, l’assainissement n’est pas suffisamment développé. Les eaux usées ménagères, des industries agroalimentaires artisanales et modernes finissent leurs courses dans les rivières, les lacs et le fleuve et ont des effets néfastes sur la santé humaine et aquatique », a déclaré Vercus Lumami Kapepula, chercheur au Centre de recherche en hydrobiologie d’Uvira (CRH-Uvira).
« L’élimination des métaux lourds a des faibles concentrations dans le perméat. Ceci implique que l’eau de bonne qualité peut être transportée vers le milieu aquatique sans perturber l’écosystème et peut être réutilisée par la population locale. D’où la nécessité de les traiter», a-t-il indiqué.
Le traitement des eaux usées passe par des procédés. En RDC, ces procédés sont moins développés ou pas vraiment utilisés, a fait savoir M. Lumami, expliquant que : « Nous avons proposé des méthodes de traitement des eaux usées au cours d’une étude publiée récemment avec le procédé de membrane d’osmose inverse qui s’est avéré efficace pour éliminer les composés organiques et inorganiques des eaux usées et sa mise à l’échelle simple ». Les conséquences qu’entrainent les eaux usées domestiques et industrielles, a-t-il précisé, sont nombreuses. Les eaux usées présentent un risque sanitaire direct par la présence des organismes pathogènes comme des bactéries, des virus tels que l’hépatite et la poliovirus et des parasites (les protozoaires, etc.).
« Ces agents causals constituent des dangers sanitaires indirects pour l’homme. La consommation des poissons ou des mollusques sont rendus toxiques par la présence des bactéries, de métaux ou des composés organiques qui sont retrouvés dans les eaux usées», a-t-il souligné. M. Vercus Lumami Kapepula est docteur et ingénieur civil des matériaux et des procédés (IMMC-Imap) de l’Université catholique de Louvain (UC Louvain) et chercheur au Centre de recherche en hydrobiologie d’Uvira (CRH-Uvira). ACP/