Kinshasa, 24 juin 2024 (ACP).- L’approfondissement des connaissances des médecins, des professionnels de santé, des décideurs et des partenaires pour améliorer le traitement des cancers gynécologiques et du sein a été recommandé au cours d’un entretien lundi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Il est important d’approfondir les connaissances et de réfléchir ensemble avec les différentes parties prenantes, à savoir : les médecins, les autres professionnels de santé, les décideurs politiques et les partenaires du gouvernement en vue de trouver des pistes de solutions pour consolider la lutte contre ces cancers et améliorer les résultats du traitement de nos malades », a déclaré le Dr. Alex Mutombo, président de la Fondation congolaise du cancer (CCF).
Et d’ajouter : «les cancers gynécologiques et le cancer du sein constituent un très grand problème de santé publique. En RDC, 18,85 millions de femmes âgées de 15 ans et plus risquent de développer le cancer du col utérin ».
«Les statistiques hospitalières et quelques études épidémiologiques locales font état d’une montée en flèche des taux de fréquence de ces cancers dans la population congolaise », a affirmé Dr. Mutombo.
Dans cette optique, a-t-il annoncé, la Fondation congolaise du cancer projette au mois de juillet prochain, une conférence internationale avec comme thématique le cancer de la femme.
Le Dr. Mutombo, s’appuyant sur les statistiques publiées par l’OMS à travers son agence spécialisée, le Centre international de recherche sur le cancer, a indiqué que « chaque année, 6.024 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus et 4.719 meurent de la maladie ».
«L’OMS projette une multiplication par trois des taux de fréquence de ces cancers d’ici à 2030 si des mesures appropriées ne sont pas prises», a-t-il signalé.
La Fondation congolaise du cancer est une association sans but lucratif qui lutte contre le cancer et les maladies alliées en République démocratique du Congo. Elle a aussi pour objectif d’actualiser les connaissances du personnel médical et paramédical sur la prise en charge du cancer.
«Le cancer demeure un réel problème de santé publique en RDC, où son incidence est en perpétuelle croissance, avec une forte mortalité et des coûts élevés. Il tue plus que le paludisme, le Sida et la tuberculose réunis», rappelle-t-on. ACP/ ODM