Kinshasa, 21 novembre 2024 (ACP).– 112.600 personnes dans les zones affectées par les affrontements dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo, ont été bénéficiaires d’une assistance alimentaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) entre le 7 et le 29 octobre 2024, a-t-on appris d’un communiqué.
« Les populations civiles étant exposées à une situation combinant violences armées et insécurité alimentaire alarmante, les équipes du Comité international de la Croix-Rouge, en coopération avec la Croix-Rouge de RDC, ont fourni une assistance alimentaire à plus de 112 600 personnes dans les zones affectées par les affrontements entre le 7 et le 29 octobre 2024 », a-t-on lu dans le communiqué de CICR.
« Les communautés ont de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins alimentaires et les cas de malnutrition ne cessent d’augmenter. Entre juillet et décembre 2024, il est estimé qu’environ 2,4 millions de personnes se trouvent dans une situation de crise (phase 3 de l’IPC) dans laquelle le manque d’accès à l’alimentation aura atteint des niveaux critiques », a ajouté la source.
« Le CICR continue d’engager les parties au conflit dans le Nord-Kivu sur l’application des règles du DIH lors de la conduite des hostilités et sur leurs obligations de protéger les civils et leurs biens », a-t-il précisé.
Cette persistance des conflits armés, poursuit le communiqué, affecte la capacité des communautés à répondre à leurs besoins essentiels, restreignent l’accès aux champs, occasionnent la baisse de la production locale et entravent la circulation des personnes et des marchandises.
« Les difficultés d’accès aux champs ont entraîné une hausse des prix des biens agricoles, désormais en partie importées des grandes villes de l’Est et des pays voisins », a indiqué la source.
Selon Mme Myriam Favier, cheffe de sous-délégation du CICR dans le Nord-Kivu, cité dans ce communiqué, les familles confrontées à une insécurité alimentaire grave en RDC se trouvent là où les conflits sont prolongés, comme dans l’Est et rend la production ainsi que l’acheminement de la nourriture extrêmement difficiles.
« L’effondrement de ces systèmes de production alimentaire finit par affaiblir les populations déjà vulnérables. Le respect du droit international humanitaire (DIH), essentiel pour la protection des civils lors de la planification et la conduite des hostilités, limite l’impact que les combats peuvent avoir sur la sécurité alimentaire », a-t-elle noté.
Ces affrontements occasionnent aussi de nouveaux déplacements de population et réduisent encore leur accès aux champs et à leurs moyens de subsistance. ACP/JF