RDC : plus de 400.000 tests commandés pour le diagnostic de la drépanocytose (Ministre de la santé)

Kinshasa, 22 août 2024 (ACP).-Plus de 400.000 tests de diagnostic ont été commandés pour résoudre la question du diagnostic tardif des enfants drépanocytaires, en République démocratique du Congo (RDC), a appris  l’ACP jeudi lors de la journée de plaidoyer sur cette maladie, organisée par l’Association « Rezo drepano SS » à Kinshasa.

« Nous avons déjà commandé plus de 400.000 tests de diagnostic à faire dès la naissance pour que la question du diagnostic tardif des enfants drépanocytaires soit résolue », a déclaré Dr  Roger Samuel Kamba, Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale. 

« Dans les soins de santé primaire, nous allons mettre dans les 276 centres de santé construits dans le cadre de PDL/145 territoires, les diagnostics systématiques de la drépanocytose. C’est-à-dire chaque femme enceinte sera diagnostiquée pour savoir si l’enfant est drépanocytaire », a-t-il ajouté.

« Dans les soins de santé primaire, nous allons mettre dans les 276 centres de santé construits dans le cadre de PDL/145 territoires les diagnostics systématiques de la drépanocytose. C’est à dire chaque femme enceinte sera diagnostiquée pour savoir si l’enfant est drépanocytaire », a-t-il ajouté

Le ministre de la Santé a fait savoir que « dans le cadre de la Couverture santé universelle (CSU), la 1ere maladie chronique que nous voulons mettre dans le paquet des soins pour que les parents ne paient plus, c’est la drépanocytose. Parce que c’est notre problème majeur ».

« Nous avons signé l’arrêté pour le 2eme paquet mais nous définissons maintenant ce qu’on met dans ce paquet en dehors des maladies infectieuses, dans la prise en charge de la mère et de l’enfant, nous devons mettre des maladies chroniques dont la drépanocytose », a-t-il dit.

Selon le Dr Ange Christian Ngonde, coordonnateur du « Rezo-drépano SS », le projet de dépistage précoce des complications de drépanocytose (DPC. Drép. Kin) a permis à son association de dépister en 8 mois, plus ou moins 90 personnes qui vivaient dans l’ignorance et de sensibiliser la communauté aux conséquences de la drépanocytose à travers la ville de Kinshasa. 

Ce médecin a soulevé que les soins de santé à l’intention des drépanocytaires requiert un certain renforcement de capacités outre le plaidoyer réalisé ainsi que les formations auprès de prestataires. 

La drépanocytose, un problème de santé publique en RDC

Par ailleurs, le Dr Patricia Fotto, directrice du Programme national de lutte contre la drépanocytose (PNLCD), a indiqué que la drépanocytose appelée anémie SS est la maladie la plus répandue dans le monde et constitue un problème important et primordial de santé publique en RDC. 

Cette réunion va nous offrir une occasion de mettre l’accent l’ampleur et la gravité de la maladie, tout en présentant aux partenaires son impact sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes en vue  de les impliquer à contribuer à la lutte.

Les données épidémiologiques révèlent que les années 2019 à 2023 ont été marquées par une incidence élevée de 2%, une morbidité élevée de 28,4% ainsi qu’une mortalité élevée de 3%.

« Une augmentation de cas de drépanocytose a été observée au cours des années 2021 à 2023, soit 5.370 cas notifiés en 2021, 6.924 en 2022, 8.065 en 2023. Ainsi de 2019 et 2023, les données fournies par rapport avec des crises drépanocytaires ont varié de 22.473 cas en 2019 et 28.751 en 2023 », a-t-elle ajouté.

Le Dr Fotto a fait savoir que parmi les provinces les plus touchées, il y a Kinshasa, le Sud-Kivu, le Kasaï Oriental, le Kongo Central, le Kwilu, le Nord-Kivu et le Haut-Katanga, bien que cette maladie touche toutes les provinces. ACP /C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet