Kinshasa, 23 février 2025 (ACP).- Mille deux cent (1200) poches de sang destinées à soutenir les victimes des affrontements entre l’armée rwandaise et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été envoyés dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, est du pays, a-t-on appris dans un communiqué.
« Nous venons d’envoyer 1200 poches de sang pour une prise en charge adéquate des blessés. La prochaine étape c’est la réception de ces unités de sang dans la ville de Goma au centre provincial de transfusion sanguine qui va se servir d’une partie et les redistribuer aux hôpitaux », a déclaré le Dr Lyliane Bwiza, directrice du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), citée dans le communiqué du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
« A titre gratuit, une partie des produits sanguins va aller jusqu’à Bukavu dans les différents hôpitaux parce que là-bas aussi il y a des blessés de guerre », a-t-elle ajouté. « Nous avons pris toutes les précautions d’usage pour que ces sangs arrivent à bon état », a poursuivi la source.
Face à l’urgence de la situation sécuritaire du pays, la directrice du CNTS a fait savoir que ces poches de sang seront acheminées avec l’appui des partenaires de l’Éthiopie et Kenya pour atterrir dans différentes structures de santé à Goma.
Elle a indiqué que le ministère de la santé a pris en amont des précautions rigoureuses afin d’assurer la qualité du sang envoyé. Il s’agit notamment de la réalisation des tests de quatrième génération sur les sangs collectés pour détecter d’éventuelles maladies transmissibles par voie sanguine, telles que le VIH et la syphilis, pour garantir la sécurité des patients.
Ces poches de sang ont été récoltées dans le cadre de la campagne « Sang pour nos populations, FARDC et Wazalendo », initiée par le Dr Samuel Roger Kamba, ministre de la Santé. Cette campagne qui vise à collecter plus de 5000 poches, se poursuit dans plusieurs sites à Kinshasa comme le Palais du peuple, le CNTS et les Cliniques universitaires de Kinshasa ( CUK).
Plusieurs personnalités tant politiques que religieuses répondent à cet appel du ministère de la Santé lancé depuis le 30 janvier dernier, pour aider les blessés de guerre. ACP/C.L.