Kinshasa, 25 août 2024 (ACP).- 290 cas des malades atteints de la variole de singe (Mpox) ont été enregistrés dans la zone de santé de Kimbi-Lulenge, territoire de Fizi dans l’Est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi de source sanitaire.
« Jusqu’à la journée du 22 août 2024, le rapport journalier à ma possession fait état de 290 cas des malades de Mpox dans la zone de santé de Kimbi-Lulenge depuis mi-décembre avec comme épicentre, la cité de Misisi dans le secteur de Ngandja territoire de Fizi. Nous avons quatre nouvelles alertes et quatre alertes investiguées, quatre validées, une alerte prélevée avec 19 malades sous traitement dont trois déjà déchargés », a déclaré M. Bora Lukanda, médecin chef de zone de santé de Kimbi-Lulenge. Selon cette autorité sanitaire, toutes les structures médicales de sa zone de santé sont actuellement touchées.
Les malades présentant les signes et symptômes de Mpox dans cette zone de santé sont déférés à l’Hôpital général de référence de Kilembwe pour ceux qui se trouvent sur cet axe, et ceux de l’axe Kimbi, sont transférés au centre hospitalier de Lulimba.
Nord-Kivu : prise en charge complète assurée pour les 72 cas Mpox confirmés
Soixante-douze cas de variole du singe (Mpox) ont été confirmés à la fin de cette semaine au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, depuis la notification le 1er juin du premier cas dans la zone de santé urbaine de Karisimbi-Goma, où une prise en charge complète des patients est assurée. «Nous avons jusqu’à ce jour, à la fin de la semaine qui venait de s’achever, soixante-douze cas confirmés. C’est un cumul depuis la notification du premier cas. Avec l’appui des partenaires, une approche zonale est prônée en identifiant les grandes structures hospitalières censées organiser une prise en charge correcte complexe ou holistique médicale, alimentaire voire psycho-sociale », a déclaré le Dr Gaston Lubambo, chef de division provinciale de la Santé au Nord-Kivu.
Le chef de la division provinciale de la Santé au Nord-Kivu a également fait mention de la mobilisation en cours de toutes les ressources nécessaires en vue renforcer la prévention contre les infections au niveau communautaire (PCI).
«Il faut que la communauté puisse être déjà informée de la maladie et comment s’en prévenir», a-t-il dit. Il a suggéré à cet effet, qu’au niveau des établissements publics, bureaux et autres, qu’il y ait des mesures de prévention soulignant que les voies de contaminations sont faciles. Selon lui, une personne contaminée mais ignorante de son état peut contaminer au tant d’autres surtout que la période d’incubation du Mpox varie de 5 à 21 jours. « Avant que les manifestations patentes ne puissent apparaitre, la personne porteuse de la maladie peut contaminer autant d’autres personnes ayant été en contact avec elle » poursuit le M. Lubambo.
Kwango : 32 cas Mpox notifiés dans six zones de santé
La province du Kwango, au Sud-Ouest de la RDC, a notifié, à ce jour 32 cas de variole de singe (Mpox) dans 6 zones de santé de la division provinciale de Santé (DPS) de cette province. « La province du Kwango a enregistré 32 cas depuis le début de l’année 2024, dans 6 zones de santé sur 14 que compte cette province dont 1 décès notifié à la zone de santé de Panzi », a déclaré Apollinaire Yumba Tiabakwau, ministre provincial de la Santé du Kwango. Outre la zone de Kenge, il y a les zones de Mwela-Lembwa, Kitenda, Kasongo-Lunda, Boko et de Panzi où un décès a été enregistré.
De son côté, le coordonnateur du programme élargi de vaccination, Dr. Léon Makambu a plaidé pour un appui financier et logistique pour dénicher les cas qui traînent dans la communauté. « Nous avons déjà notifié 32 cas de Mpox et un décès. C’est la zone de santé de Kenge qui vient en tête avec 15 cas et le décès a été constaté dans la zone de santé de Panzi. Six zones sur 14 sont touchées et les restes sont silencieuses. La maladie évolue de façon crescendo. La prise en charge est locale et basée sur les signes cliniques que les malades présentent. Mais ça demande un appui consistant pour une investigation régulière et permanente afin de booster surtout les zones de santé qui sont silencieuses », a indiqué le médecin Coordonnateur du programme élargi de vaccination (PEV) au Kwango.
Kinshasa : sensibilisation à la lutte contre l’épidémie Mpox dans une paroisse protestante
Vue de l’assemblée
Les fidèles de la Paroisse internationale protestante de Kinshasa, une communauté de l’Eglise du Christ au Congo, ont été sensibilisés au respect des gestes barrières pour se protéger contre l’épidémie de Mpox, au cours d’un culte dominical, à la cathédrale du Centenaire protestante, à Kinshasa, capitale de la RDC.
« Nous portons à la connaissance de tous de l’existence de l’épidémie Mpox, appelé variole du singe ici même à Kinshasa. Et nous sommes recommandés de nous laver régulièrement les mains, d’éviter tout contact avec des personnes atteintes de cette maladie », a déclaré le pasteur Alfred Kiboba, un des responsables de cette Église.
Le pasteur Alfred a appelé chaque fidèle à s’appliquer de manière sérieuse afin de mettre à l’abri ses membres de famille. À ce jour, il y a sept zones de santé sur 35 qui sont touchées par cette épidémie à Kinshasa.
La zone de santé de Limete, plus précisément l’aire de santé industrielle 2, est considérée comme l’épicentre de l’épidémie de Mpox ou de variole du singe à Kinshasa. La ville de Kinshasa a enregistré au cours de la semaine du 12 au 18 août 2024, 11 (onze) cas confirmés de Mpox (variole du singe), qui sont actuellement sous traitement et internés à l’hôpital général de référence (ex hôpital Mama Yemo).
Bukavu : deux nouveaux sites pour désengorger un hôpital débordé des malades Mpox
Deux nouveaux sites seront opérationnels cette semaine au centre pédiatrique de Lwiro et à l’Hôpital général de Miti respectivement à 40 et 23 km au Nord de Bukavu pour désengorger le centre hospitalier de Karhanda/Kavumu dans la zone de santé de Miti-Murhesa au Sud-Kivu, Est de la République démocratique du Congo qui est actuellement débordé des cas de Mpox selon les sources sanitaires locales.
«Nous avons décidé de désengorger le centre hospitalier de Karhanda/Kavumu (30kms au nord de Bukavu) ou l’on note une forte incidence avec une fréquentation élevée allant autour de 150 malades par jour et qui notifie déjà 1117 cas de Mpox sur les 4779 que compte actuellement la province », a indiqué le Dr Justin Bengehya, épidémiologiste et chargé des urgences Mpox à la division de la santé au Sud-Kivu. Ce spécialiste a fait savoir que, lors de la dernière visite à cet hôpital avec l’UNICEF, il a été décidé d’installer une tente à l’hôpital pédiatrique de Lwiro et une autre à l’hôpital général de Miti pour réduire la propagation de la maladie à partir de cette formation médicale.
Nous invitons déjà les habitants des villages environnants Lwiro et Miti-centre d’orienter les malades et les cas suspects de Mpox pour une prise en charge gratuite étant donné que des médicaments ont été mis à la disposition de la zone de santé de Miti-Murhesa, conclut le Dr Justin Bengehya.
Haut-Lomami : vingt-et-un cas de variole de singe suspects dont un décès
Vingt-et-un cas de variole de singe (Mpox) ayant causé un décès d’un homme d’une cinquantaine d’années sont suspectés dans la province du Haut-Lomami au sud-est de la RDC selon la source sanitaire.
«Vingt-et-un cas suspects de la variole de singe dans la province du Haut-Lomami sont répartis dans les trois zones de santé ci-après : zone de santé de BAKA (Base de Kamina)/territoire de Kamina avec trois cas; zone de santé de Mulongo/territoire de Malemba Nkulu avec dix-sept cas dont un décès et zone de santé de Kabondo, chefferie de Kabondo Dianda/territoire de Bukama avec un cas», rapporte le rapport du Bureau informations sanitaires de la Division provinciale de la Santé du Haut-Lomami sur la situation épidémiologique consulté dimanche par l’ACP à Kamina.
Selon le rapport, ces vingt-et-un cas suspects ne sont pas encore confirmés positifs en attendant les résultats de l’INRB où des échantillons prélevés sur toutes ces personnes ont été envoyés. « La province du Haut-Lomami vit depuis un certain temps la psychose avec l’apparition des éruptions cutanées sur les corps de certaines personnes », indique le rapport sur la situation épidémiologique de la division provinciale de la Santé du Haut-Lomami.
La même source renseigne que, tous ces cas suspects sont pris en charge dans des centres de santé dans les trois zones de santé respectives. Les vaccins ainsi que les matériels médicaux requis pour lutter contre cette épidémie de Mpox font défaut dans le Haut-Lomami, apprend-on des différents milieux hospitaliers locaux.
Sud-Ubangi : deux nouveaux cas suspects de Mpox identifiés dans une aire de santé
Deux nouveau cas suspects de Mpox ont été identifiés pour la toute première fois dans l’aire de santé de Nabolo, à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi, (Nord-Ouest) de la République démocratique du Congo a appris l’ACP samedi de source sanitaire.
«Deux cas de la maladie de Mpox ont été suspectés pour la première fois dans l’aire de santé Nabolo s’est trouvant dans la commune de Lac-ndumba dans la ville de Gemena, qui sont actuellement prises en charge gratuitement conformément aux instructions de la zone de santé de Gemena, car le cas sont encore légers », a déclaré Sangi Bolo, infirmier responsable de cette aire de santé.
Selon lui, Cinq (5) aires de santé sur 7 aires de santé que compte la commune de Lac-Ndumba sont touchés par les cas suspects de Mpox. Toutes les 16 Zones de santé que compose la province du Sud-Ubangi sont touchées par l’épidémie de Mpox. Selon le dernier rapport de la division provinciale de la Santé (DPS) du Sud-Ubangi, 133 cas suspects ont été identifiés à travers la province du Sud-Ubangi.
ACP/