Sud-Kivu : le recours à l’automédication contre le Mpox interdit par le gouverneur


Bukavu, 01 septembre 2024 (ACP). –
Le recours à l’automédication et à d’autres pratiques néfastes dans la lutte contre la variole du singe (Mpox) dont les cas ne cessent de prendre de l’ampleur, a été interdit par le gouverneur de la province du Sud-Kivu, (Est) de la République démocratique du Congo, selon un communiqué
consulté samedi.

« J’appelle la population à ne pas recourir à l’automédication et à d’autres pratiques néfastes susceptibles de compliquer le tableau clinique des malades souffrant de Mpox et conduire au décès de nos compatriotes », a-t-on lu.

Selon le communiqué signé par Jean-Jacques Purusi Sadiki, gouverneur de la province, les services techniques ont été exhortés à intensifier la sensibilisation au respect des gestes et mesures barrières contre le Mpox.

« Sachant que la rentrée scolaire approche, il est impératif de mutualiser nos efforts pour renforcer les mesures sanitaires appropriées afin de prévenir la propagation de cette maladie », précise le document.

Le gouverneur a, en outre, invité la population à renforcer la vigilance et la surveillance tous azimuts face à cette pathologie pour ne pas connaitre sa généralisation sur l’ensemble du Sud-Kivu.
Depuis le début de l’année, la province du Sud-Kivu a déjà notifié 4.784 cas dont 31 décès dans 29 zones de santé. Les personnes les plus affectées sont celles dont la tranche d’âge varie entre 15 et 49 ans, y compris les enfants surtout dans la zone de santé Miti-Murhesa, rappelle-t-on.

Nord-Kivu: un cas suspect de Mpox notifié au camp de déplacés à Nyiragongo

Un nouveau cas suspect de la maladie de Mpox a été notifié dans le camp « La main de Dieu », en territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu, (Est) de la République démocratique du Congo.

« L’épidémie de Mpox a déjà envahi les déplacés dans les camps et sites, surtout ici dans le site *La main de Dieu* où nous venons d’identifier un cas suspect et plusieurs contacts listés », a révélé Ernest Agano, président de ce site de déplacés de guerre.

Il a précisé que ce cas suspect est un enfant de moins de 10 ans qui aurait plusieurs contacts qui sont en train d’être listés.

M. Agano a, à  cet effet, alerté les équipes sanitaires des partenaires humanitaires du gouvernement congolais qui gèrent le site de traitement et d’isolement de cette maladie, situé dans les installations de l’hôpital général de référence de Nyiragongo.

« Je fais directement appel aux partenaires humanitaires qui interviennent dans le domaine sanitaire afin de nous venir en aide et surtout venir dans l’urgence récupérer cet enfant infecté », a-t-il ajouté.

La familiarité dans les camps des déplacés en territoire de Nyiragongo est à la base d’une propagation rapide de la variole du singe Mpox, selon la source

Actuellement la zone de santé de Nyiragongo est la plus touchée par cette maladie endémique qui se transmet par de contact direct ou indirect,  avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses de singes ou de rongeurs sauvages infectés, rappelle-t-on.

Tshopo : 22 cas suspects de Mpox enregistrés à la prison centrale de Kisangani

Vingt-deux cas suspects de la variole du singe (Mpox) ont été diagnostiqués à la prison centrale de Kisangani, chef-lieu provincial de la Tshopo, (Nord-est) de la République Démocratique du Congo, par une équipe de la Division provinciale de santé, a-t-on appris vendredi de source sanitaire.

« Le constat est qu’il y a des cas suspects de Mpox ici au niveau de la prison centrale. Nous avons reçu l’alerte de l’équipe de la surveillance qui nous a signalé hier 16 cas suspects. Aujourd’hui c’est 22 cas qu’on a », a déclaré Justin Fundi, chargé de la prévention et contrôle des infections à la Division provinciale de santé de la Tshopo.

« C’est pourquoi nous sommes venus organiser le système d’isolement, de la prévention et de la prise en charge ici même au niveau de la prison centrale », a-t-il ajouté.

L’équipe de la division provinciale de santé envisage de prendre en charge les malades sur place. Pour ce faire, elle compte solliciter des bailleurs et des partenaires des moyens et équipements nécessaires pour traiter facilement et s’occuper des prisonniers sur place, a-t-il dit.

M. Fundi a fait savoir que la DPS suggère aux bailleurs de trouver un centre de traitement des cas de Mpox (CTM), aménagé et équipé pour une prise en charge appropriée des prisonniers. 

Il a, par ailleurs, noté qu’aucun décès dû à la variole du singe n’a été enregistré dans cette maison pénitentiaire surpeuplée avec près de 1.200 pensionnaires mais construite pour accueillir 500 détenus.

Il a, par la même occasion, appelé l’autorité provinciale à accentuer la communication, la surveillance, les mesures préventives et le contrôle des infections.

Le chargé de la prévention et contrôle des infections, craignant la propagation rapide de la maladie, a convié la population et les relais communautaires à signaler ou ramener tout cas suspect dans un centre le plus proche.

Plus de 800 cas dont une quarantaine de décès liés à l’épidémie de Mpox ont été rapportés par la DPS Tshopo à la 33ème semaine épidémiologique à travers les différentes zones de santés de la province.

9 cas de maladie Mpox ont été notifiés dans la zone de santé de Bafwasende

Neuf (9) cas de maladie de Mpox ont été notifiés depuis le début de l’année en cours dans la zone de santé de Bafwasende, en territoire qui porte le même nom dans la province de la Tshopo Nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris l’ACP samedi d’une source de ladite zone de santé.

« Depuis que l’année a commencé nous sommes déjà au 9ème  cas. Les aires de santé qui ont rapporté sur le quatorze (14)  que notre zone de santé sont notamment l’aire de santé de Bafwanduo, Nafwazana, de Lundi et de Bayulu », a affirmé Dr Marcel Nisilos, médecin chef de zone de santé de Bafwasende.

Dr Nisilos a ensuite fait savoir que les prélèvements ont été faits et les échantillons étaient envoyés au niveau de la province, et ils attendent les résultats.

« Par rapport à la prise en charge, jusqu’à présent la zone de santé n’a pas bénéficié des médicaments gratuits, ni le vaccin contre cette maladie. Mais ce qu’on va signaler c’est que, à ce stade, nous avons prôné pour la prévention. On est obligé de sensibiliser la population afin qu’elle prenne des dispositions, pour éviter la contamination. Parce que la maladie n’a pas un traitement direct. Ce que le personnel médical fait, ce sont des traitements symptomatiques », a ajouté le médecin chef de zone de santé de Bafwasende.

Par ailleurs, Dr Marcel Nisilos a fustigé la désinformation par rapport à cette maladie sur les réseaux sociaux.

« Le message que nous transmettons à la population, c’est que la maladie existe. Il y’a des gens qui se contentent des réseaux sociaux et avec cette politique, la maladie risque de se propager facilement dans la zone de santé. La population doit être prudente », a conclu la source.

Sud-Ubangi : une équipe d’urgence épidémiologique envisagée pour détecter de cas suspects de Mpox

Une équipe d’urgence épidémiologique est envisagée pour détecter de cas suspects de Mpox à Zambie, une localité se trouvant aux environs de 160 km de la ville de Gemena dans le territoire de Libenge, au Sud-Ubangi, (Nord-ouest) de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP vendredi de source officielle.

« Aussitôt saisie de la situation par l’ACP, une équipe d’urgence épidémiologique est envisagée pour détecter ces cas suspects de Mpox  à Zambie, dans le Sud-Ubangi », a promis le Dr Ernest Monganz, Ministre provincial de la santé du Sud-Ubangi.

Plusieurs cas suspects de Mpox ne sont pas enregistrés et non pris en charge à Zambie, selon le témoignage.

« Après avoir été informé de la maladie de Mpox grâce à la publication d’informations sur cette maladie à travers la plateforme de l’ACP, j’ai constaté moi-même dans ma propre famille notamment mes petits-fils et autres membres de la famille présentant les symptômes de Mpox », a signalé Branham Boku, un suspect patient de Mpox.

« Pendant tout ce temps, nous n’étions pas informés, même les infirmiers du centre hospitalier de Zambie également. Plus nous sommes ensemble, plus le nombre des contaminés augmentent », a-t-il soutenu.

M. Boku a, à cette circonstance, lancé un appel pressant aux autorités compétentes de leur venir en aide pour épargner la communauté des conséquences sanitaires dues au Mpox.

La province du Sud-Ubangi compte actuellement 1.594 cas en dépit de la 33ème semaine de surveillance. Les données statistiques de la 34ème semaine ne sont pas encore rendues publiques.

Haut-Lomami : un cas suspect de Mpox signalé à l’Université de Kamina

Un cas suspect de variole du singe, (Mpox), a été signalé vendredi à l’Université de Kamina, province du Haut-Lomami au sud-est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source sanitaire.

« Un cas suspect de variole du singe a été enregistré à l’Université de Kamina, il s’agit de l’étudiant Daniel Tshibangu de BAC2, faculté de Droit », a-t-on lu dans le rapport du Bureau informations sanitaires de la Division provinciale de la Santé du Haut-Lomami.

Selon le document, ce cas suspect non encore confirmé positif en attendant les résultats des échantillons envoyés à l’Institut National pour la Recherche Biomédicale (NRB) à Kinshasa, est un étudiant  pris en charge à la clinique universitaire de Kamina.

Les autorités académiques de l’Université de Kamina ont, à ce sujet, lancé une forte campagne de surveillance auprès des étudiants pour assurer le déroulement normal des enseignements jusqu’à la clôture de l’année académique, souligne le rapport. 

ACP/C.L.

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