Kinshasa, 03 mai 2024 (ACP).- Une grossesse rapprochée après un accouchement par césarienne expose la femme à « un risque élevé » d’accouchement prématuré, a appris l’ACP jeudi au cours d’un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo(RDC).
« Il vaut mieux attendre un an à un an et demi pour une nouvelle grossesse quand on vient d’accoucher par césarienne. En effet, il vaut mieux que l’utérus soit bien cicatrisé, car la nouvelle grossesse va l’étirer à nouveau et il pourrait se produire des complications », a déclaré le Dr Jean Segho, médecin gynécologue à l’hôpital Promedis à Limete. «Quand la deuxième grossesse est très rapprochée, il existe un risque plus élevé d’accouchement prématuré avec ou sans césarienne », a-t-il ajouté. « Nous recommandons un délai de 12 à 24 mois entre la grossesse sur cicatrice de césarienne et une future grossesse. Une évaluation de la cicatrice de césarienne est conseillée avant d’envisager une autre grossesse. En règle générale, nous conseillons de ne pas rechercher de grossesse avant un an à compter de la césarienne », a dit ce gynécologue.
Cette période, a-t-il poursuivi, peut toutefois s’étendre si la paroi utérine reste fragile, si du flux est observé dans la zone de cicatrisation en cas de pathologie maternelle. Selon le Dr Segho, un accouchement par voie basse est possible lorsque l’utérus est uni-cicatriciel, ce qui signifie que la femme enceinte n’a subi qu’une seule césarienne.
Cependant, s’il est bi-cicatriciel, c’est-à-dire que la maman a déjà vécu deux césariennes, toutes les prochaines naissances se dérouleront par césarienne. « Chez les femmes qui se préparent à un accouchement vaginal après une césarienne (AVAC), environ trois sur quatre ont un accouchement vaginal réussi» a-t-il rassuré. Par ailleurs, les médecins craignent une déchirure de l’utérus même si les statistiques affirment que les accidents ne sont pas plus fréquents si la grossesse est rapprochée après un accouchement par césarienne. ACP/
