Kananga, 07 août 2023 (ACP).- Des journées scientifiques de l’Institut supérieur d’études sociales (ISES) de Kananga, au Kasaï Central, en RDC, ont planché lundi sur les causes, les conséquences et les solutions durables face à la crise récurrente du maïs dans cette province, a appris l’ACP de cet établissement.
« Ces journées scientifiques se sont planchées sur les causes, les conséquences et les solutions durables de la crise récurrente du maïs à Kananga. Cette crise du maïs, qui se révèle comme le paradigme du ventre, impose une théorie de l’autodétermination alimentaire », a expliqué le directeur général de l’ISES, le Pr Bien-Aimé Kabemba Tubelangane.
De son coté, le ministre provincial de l’Agriculture, Honoré Mutshipayi Balowe a fait savoir que 275 hectares de champ ont été aménagés dans vingt-cinq secteurs dans le cadre du programme prioritaire agricole initié par le gouvernement provincial du Kasaï Central.
« La politique agricole provinciale est fondée sur l’augmentation de la productivité », a-t-il soutenu.
Les participants ont suivi lors de ces journées scientifiques des exposés suivis des débats sur des thèmes se rapportant à la production et à la consommation du maïs au Kasaï Central entre l’alimentation et la fabrication de l’alcool indigène « Tshitshiampa », à la culture de cannabis comme facteur déterminant de la faible production du maïs à Luiza ainsi qu’aux tracasseries administratives et à la flambée du prix du maïs.
Le comportement des détenteurs et des vendeurs du maïs en temps de crise à Kananga, le point de vue des opérateurs économiques du secteur agricole, la responsabilité de certaines organisations non gouvernementales humanitaires ont été également évoqués.
Insuffisance de la production
Par ailleurs, le ministre provincial de l’Agriculture, Honoré Mutshipayi Balowe a dressé l’état des lieux des activités agricoles au Kasaï Central notamment l’insuffisance de la production agricole face aux besoins croissants de consommation. Il a reconnu l’existence des réelles potentialités malgré l’insuffisance de la production agricole face aux besoins croissants de consommation et des contraintes conjoncturelles notamment les difficultés d’acheminement des denrées alimentaires, entre les centres de production et de consommation, les fluctuations du prix sur le marché, l’indisponibilité des semences, etc.
« Il faut que le sol prenne la revanche sur le sous-sol », a-t-il insisté, à cette occasion, le ministre Mutshipayi qui a préconisé l’implication de toutes les parties prenantes dans la quête des solutions durables face à l’insuffisance alimentaire et la malnutrition qui en a découlé.
L’intensification de la campagne agricole, la sensibilisation de la population au bienfondé des travaux champêtres, la disponibilisation des semences par le pouvoir public, l’entretien et la réhabilitation des voiries de desserte agricole ont figuré parmi les solutions durables préconisées par l’autorité de tutelle du ministère provincial de l’Agriculture.
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Vital Kamerhe a avait attribué le 21 avril 2023, la hausse du prix de maïs à la faible production locale, aux causes exogènes dont la réduction de l’offre zambienne et le cout élevé d’importation d’Afrique du Sud et la détérioration du climat dans la région.
La République démocratique du Congo fait partie des pays africain de la partie Orientale qui connaissent un problème d’approvionnement et rareté de maïs.
ACP/ODM