RDC : une ligne téléphonique anti-corruption pour dénoncer les irrégularités électorales

Kinshasa, 10 avril 2024 (ACP).- Une ligne téléphonique dénommée «  Ligne bleue » a été lancée mercredi, au cours d’une cérémonie, à Ngaliema dans l’ouest de Kinshasa, en République démocratique du Congo, par l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), pour dénoncer les irrégularités lors des élections des sénateurs, des gouverneurs et des vice-gouverneurs des provinces.

«  Nous avons attendu les citoyens qui se plaignaient du déroulement du scrutin de la fois passée, c’est pour cela que l’APLC a  voulu apporter une réponse concrète et directe par rapport à cette volonté de transparence et aux faits qui se sont déroulés lors des élections de décembre. voilà pourquoi nous avons décidé de mettre en place cette ligne ‘’anti-corruption’’  », a déclaré Chouna Lomponda, conseillère et cheffe de service de la communication de l’APLC.

« Dans un premier temps, elle va encadrer le processus électoral des gouverneurs, vicegouverneurs et sénateurs. Cette ligne se veut pérenne, elle va par la suite continuer d’exister pour s’ouvrir à toute forme de dénonciation. Le numéro 158 « Lobela biso to landela Bango » (dis-nous pour qu›on les poursuive) consacré à la réception des plaintes et dénonciations ainsi qu’à la collecte d’éléments nécessaires à l›ouverture d›une investigation  », a-t-elle poursuivi. Mme Lomponda a fait savoir que le bleu dans la symbolique représente la pureté, la transparence, et la vérité. Il est aussi assimilé aux couleurs du drapeau national et cela représente le patriotisme, car lutter contre la corruption, c’est un acte de paritarisme.  Ce numéro est le 158, il constitue un dispositif de dénonciation qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre la Corruption et d’implémentation de la culture de l’intégrité. 

L’APLC garantit l’anonymat des dénonciateurs conformément à la réglementation sur la protection des témoins et des aviseurs. Les informations recueillies serviront aux fins d’enquêtes.

« Nous accompagnons l’APLC dans la partie call center. Effectivement, le Congo call center existe depuis près de 19 ans, et nous avons un parcours, une expérience dans ce domaine. Ce que nous mettons à la disposition de l’APLC c’est notre plateforme avec un logiciel spécialisé pour la gestion des appels, c’est-àdire, nous avons un système qui nous permet d’enregistrer les appels pendant que l’agent parle pour savoir exactement ce qui se dit », a expliqué Huguette Samul, directrice des opérateurs chez « Congo Call Center ».

« Le call center c’est un système, un outil mais aussi du personnel. Un personnel multilingue, formé aux problématiques de l’APLC pour être capable de poser des questions clés aux personnes qui appellent afin d’avoir de la matière complète  », a-t-elle dit. Créée en 2020, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), est un établissement public et service spécialisé au sein du cabinet de la Présidence de la République démocratique du Congo.

Cette structure a entre autres pour mission de définir et de mettre en œuvre les programmes permettant de détecter les agissements susceptibles d’être considérés comme relevant de la corruption ou d’une infraction y assimilée. ACP/

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