Kinshasa, 26 août 2024 (ACP).- Des maisons construites sous les pylônes électriques exposent les occupants de quartiers de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, au risque, a indiqué lundi un responsable de la Société nationale d’électricité (Snel), au cours d’un entretien.
«Les habitants qui occupent des maisons construites sous les pylônes (…) électriques (…) courent beaucoup de risques; nous avons vécu le cas de Matadi-Kibala qui est encore frais dans nos mémoires, un seul fil s’est détaché suite à un coup de foudre, le fil est tombé par terre. Nous avons enregistré quelques cas de décès», a dit Denis Tukuzu Angbaduruca, directeur du département de distribution de la Snel de Kinshasa.
«Mais admettons que pour ceux qui construisent en dessous de ces lignes électriques qu’un conducteur actif qui transporte le courant est sectionné et tombe sur la toiture d’une maison qu’adviendra-t-il ? Vous imaginez les désastres? Vous n’oubliez pas que le courant électrique lorsqu’il traverse un conducteur, il crée autour de celui-ci un important champ électrique capable de provoquer un cancer ainsi que la stérilité plus particulièrement chez les jeunes garçons selon certains chercheurs», a-t-il prévenu.
Le code pénal congolais interdit aux habitants et à toute la population de construire en dessous et au-dessus des câbles électriques, a-t-il rappelé.
«Malgré tous ces épouvantails, curieusement vous trouvez quelques personnes qui envahissent et spolient les couloirs de la Snel où passent nos pylônes, nos conducteurs et nos lignes aériennes», s’est-il exclamé.
Le 2 février 2022, 26 personnes électrocutées dont 24 femmes, avaient trouvé la mort lors d’un incendie qui avait ravagé le marché Matadi-Kibala situé dans la commune de Mont-Ngafula (Ouest de Kinshasa) après qu’un câble électrique haute tension de la Snel s’est détaché de deux pylônes suite à la foudre. ACP/ODM