Kinshasa, 11 juin 2025 (ACP).- Des ventes et cessions illicites de parcelles à Kisenso-Gare, un des quartiers de la commune qui porte le même nom, dans le centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont été démenties, mercredi, par l’autorité municipale, lors d’une plénière des conseillers communaux.
« Je suis convoqué à la plénière des conseillers communaux ce mercredi pour s’expliquer sur des prétendues ventes et cessions illicites de terrains dans notre municipalité. Je n’ai ni vendu ni cédé le terrain de Kisenso-Gare. La connaissance de l’identité des propriétaires de parcelles ne relève pas de mes attributions directes, le terrain en question n’appartient pas à la commune », a déclaré Godé Athswel, bourgmestre de la commune de Kisenso.
« Le respect de la propriété privée est primordial, chaque propriétaire est libre de vendre sa parcelle à qui il souhaite », a-t-il souligné. Monsieur Athswel a expliqué que son rôle se limite à la vérification des informations et des documents lors de la délivrance des titres de propriété à un acheteur, et ce, uniquement après que le chef de quartier ait établi un procès-verbal de constat et une fiche parcellaire.
Sans signalement du chef de quartier, le bourgmestre n’intervient pas, leurs compétences étant liées.
« Concernant le lotissement du terrain de Bambabi, cet ordre de mission émane de l’État, validé par les ministres des Affaires foncières et de l’Urbanisme au niveau national. En tant que dernière instance, je suis obligé de signer un ordre de mission », a-t-il poursuivi avant de rappeler que « ce terrain n’est ni communal ni un terrain de football officiel, mais un espace où les enfants avaient l’habitude de jouer. Je suis également surpris d’apprendre que le terrain appartenait à +Bambabi+, pensant initialement qu’il relevait de l’Onatra ».
Le bourgmestre a conclu en réfutant fermement toute implication dans ces affaires, qualifiant les propos à son égard de diffamatoires. Il a conseillé aux conseillers communaux de ne pas s’engager excessivement dans des dossiers qui ne profitent pas directement à la commune, insistant sur la nécessité de se baser sur des preuves écrites plutôt que sur des rumeurs. L’autorité municipale a par ailleurs rappelé que l’exécutif dispose d’un pouvoir discrétionnaire en droit administratif et n’est pas tenu De livrer toutes les informations, en permanence, sauf si la matière est jugée importante au regard des textes.
ACP/UKB