Kinshasa, 24 mars 2025 (ACP).- L’élévation de Kemi Seba, un révolutionnaire panafricaniste du 21ème siècle, au rang de docteur honoris causa initialement prévue, lundi, à l’Université Bel campus de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été reportée à une date ultérieure, a-t-on appris le même jour de source administrative.
« Nous avons reçu un ordre de notre hiérarchie c’est-à-dire de l’Enseignement supérieur et universitaire d’annuler cette activité. Il nous est demandé de le reporter, donc la séance d’aujourd’hui est par conséquent annulée », a déclaré Léopold Bosekota, président du conseil d’administration de l’Université technologique Bel campus.
Il a, au nom du comité de gestion de l’Université technologique Bel campus présenté ses sincères excuses pour ce report qui est une décision prise par la hiérarchie.
« Nous vous présentons ainsi nos sincères excuses. Vous n’avez pas vu les membres de jury, donc les professeurs qui devraient constituer le jury ne sont pas venus, car ce n’était plus nécessaire qu’ils se présentent, parce qu’ils sont aussi informés de cette décision et nous l’avions également annoncé à notre ami Kemi Seba », a-t-il ajouté.
Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, né le 9 décembre 1981 à Strasbourg (France), est un militant suprémaciste noir et panafricaniste béninois.
Également né français, il est déchu de cette nationalité en 2024.
Initialement membre de la branche francophone de Nation of Islam, Kémi Séba se fait connaître en France en tant que fondateur ou porte-parole de plusieurs groupuscules, notamment la « Tribu Ka », réservée exclusivement aux personnes noires, dissoute par décret pour incitation à la haine raciale, et le Mouvement des damnés de l’impérialisme, associant des militants panafricanistes avec des néonazis et des islamistes radicaux.
ACP/C.L.