La police fustige la résurgence du phénomène « bureau deux » à Kinshasa

Kinshasa, 24 février 2025 (ACP).- La résurgence du phénomène « bureau deux » pour terroriser les civils a été fustigée lundi lors d’une parade de la police organisée devant le siège du Parlement congolais (Palais du peuple), à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

« Il n’y a pas longtemps nous avons interdit le mouvement de +bureau deux+ à Kinshasa. Mais aujourd’hui ce phénomène a repris. Il y a des agents de l’ordre qui ont profité de la psychose de la guerre dans l’Est du pays pour terroriser la population. Tout ça pour faire croire à l’opinion que le gouvernement est incapable d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa.

Le commissaire divisionnaire adjoint Kilimbalimba a également dénoncé l’usage de faux documents dont se servent les policiers afin de tracasser les habitants de  Kinshasa, au motif  de détenir des intox en rapport avec la guerre dans l’Est du pays.

« Commandants ! Il faut travailler sur cet aspect-là. On ramasse des intox venant du théâtre des combats dans l’Est du pays, on les ramène ici à Kinshasa pour fabriquer des infractions contre la population et monter des opérations en complicité avec les agents l’ordre malintentionnés. C’est une pratique connue de tous », a-t-il dit.

« On voit des policiers et militaires qui se font fabriquer des faux documents qu’on brandit devant les citoyens congolais sans leur donner le temps de lire le contenu parce qu’on sait que c’est un faux », a-t-il ajouté.

Vérification des téléphones des particuliers par les agents de l’ordre

En outre, la vérification des téléphones des particuliers par les agents de l’ordre sous prétexte de chercher des mauvaises images en rapport avec la guerre dans l’Est de la RDC a été aussi dénoncée lors de cette parade policière.

« Mais comment peut-on attribuer des mauvaises images au propriétaire d’un téléphone comme si c’est lui qui les a créées alors que c’est le résultat de la diffusion à travers les réseaux sociaux. Ça ce n’est pas une infraction, car personne n’a reçu mission de fouiller dans les téléphones des paisibles citoyens », a dit le commissaire divisionnaire adjoint Kilimbalimba.

« S’il faut le faire il y a des services attitrés et on le fait dans le cas où une personne a été ciblée. Et cette vérification de téléphone ne se fait pas dans la rue », a-t-il renchéri.

Il a expliqué la responsabilité territoriale en cas de menace interne et externe contre la ville de Kinshasa, aux différentes unités de la police réunies lundi lors d’une parade devant le Palais du peuple.

« Pour tout cas de menace à Kinshasa, il y a deux responsabilités territoriales des forces de l’ordre. Sur le plan des menaces intérieures, c’est la responsabilité du commissariat provincial de la police. Dans l’hypothèse d’une menace extérieure, c’est la responsabilité de la 14ème région militaire », a-t-il indiqué.

« C’est de cette façon que nous travaillons ensemble par l’entremise de la police militaire. En cas de force majeure, la task force et d’autres forces interviennent sous le commandement de la 14ème région militaire », a-t-il laissé entendre.

ACP/JF

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