Kinshasa, 08 Août 2024 (ACP).- La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (#Monusco) a été autorisée mercredi par le Conseil de sécurité à apporter un « soutien renforcé » à la force de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (Samirdc), selon un communiqué de la Monusco.
La résolution portée par la France et le Sierra-Leone au Conseil de sécurité vise à mettre un terme au conflit armé qui implique l’armée régulière rwandaise et qui combat l’armée congolaise aux côtés des terroristes du M23, avec des armes sophistiquées, selon le secrétaire général de l’Onu.
« La résolution, adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité, autorise le soutien renforcé de la Monusco aux opérations de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (Samirdc) », a rapporté la mission onusienne.
Cette résolution constitue une marque d’engagement de la communauté internationale en soutien aux efforts de sécurité et de stabilisation en RDC, plongée depuis trois décennies dans des violences provoquées et entretenues notamment par le Rwanda dans la partie Est.
« En vertu de cette résolution, la Monusco est mandatée pour apporter une assistance à la Samirdc, notamment à travers une coordination améliorée, un partage d’informations, et un soutien technique et logistique, dans le but de renforcer les capacités de la Samirdc », a explicité le communiqué.
La Monusco, elle-même, présente en RDC depuis 1999, n’a pas toujours réussi à mettre fin aux atrocités dans l’est congolais.
« Le soutien de la Monusco à la Samirdc devra se faire sans préjudice du mandat existant de la Monusco, y compris la protection des civils, le soutien au processus de Luanda et au mécanisme de vérification ad hoc renforcé, et le soutien aux forces de sécurité nationale », a conclu le texte.
L’initiative de déployer la mission militaire de la SADC a été prise au cours d’un sommet de cette organisation régionale tenu en mai 2023 à Windhoek (Namibie), avant son déploiement en décembre de la même année à Goma (Nord-Kivu) pour s’attaquer aux terroristes du M23, appuyés par l’agresseur rwandais.
Ce déploiement est intervenu au moment où ces terroristes occupaient, sous l’œil complaisant des troupes de la Force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), plusieurs localités de la province, dont Rutshuru, Nyiragongo et Kibati.
Le départ de ces troupes du Kenya, Ouganda, Burundi et Sud-Soudan a été exigé par le gouvernement congolais.
Avec un mandat offensif, la Samirdc est constituée des contingents sud-africain, malawite et tanzanien.
Sur le front de Sake, à 27 Km de Goma, le contingent sud-africain a été victime de bombardements de l’agresseur rwandais. Goma n’est pas toujours passé sous le contrôle de la coalition des agresseurs et des terroristes. ACP/