Affaire général de brigade Dibwe : arrêt « avant dire droit » attendu le 19 mars

Kinshasa, 05 mars 2025 (ACP).- Un arrêt « avant dire droit » de l’affaire Général de brigade Jonh Mulongo Dibwe, poursuivi pour désertion à l’étranger et violation des consignes, est attendu le 19 mars prochain, selon les conclusions d’une audience, mercredi, à la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo. « La cause est donc renvoyée à deux semaines pour rendre un jugement avant dire droit », a déclaré le juge président de la composition. Bien auparavant, le ministère public avait répondu aux différents préalables soulevés par la défense, à l’audience de ce jour. Il s’agit, notamment « de l’incompétence au service de sécurité de détenir leur client durant deux ans, l’annulation des actes de procédure antérieurs et sa remise en liberté provisoire ». Pour le ministère public, le détenu est coupable de désertion, soulignant qu’« il a été en désertion à l’étranger, il n’est pas passé par Kasumbalesa, mais par des voies détournées », avant de s’exprimer ; « c’est un général de brigade de l’armée de la RDC, en fonction ou pas, il est à la disposition de l’état-major général ».

La défense réfute l’arrestation du prévenu

La défense a fait savoir, quant à elle, que le ministère public a répliqué sur la procédure antérieure à la saisie de la haute cour, soulignant que le prévenu, le général de brigade Jonh Mulongo Dibwe, n’a jamais été arrêté mais plutôt « enlevé, maltraité, torturé retenu à l’Agence nationale des renseignements.« Finalement l’ANR après l’avoir retenu plus de deux ans, l’a libéré parce qu’il n’y avait pas de faits à sa charge», a déclaré la défense, ajoutant qu’il n’avait pas de fait de désertion. Elle a ajouté que quand un général déserte, le ministre de la Défense s’adresse à l’auditeur général pour l’informer de la désertion et demande une enquête. « Qu’on recherche le général ou alors, le chef d’état-major général de forces armées par ce qu’il était à la disposition de l’état-major général des forces armées comme il n’était plus en fonction », a déclaré en outre la défense, indiquant que ces deux services compétents n’ont jamais dit qu’il a déserté, avant de s’appuyer sur le fait que le prévenu continuer à être payé.« La détention est irrégulière parce que ce n’est pas le juge compétent qui a pris l’acte de proroger la détention. Nous avons demandé à la haute cour qui a déjà rendu des décisions dans l’affaire Alamba annulant les actes de procédure irrégulière, d’annuler les actes de procédure et de le mettre en liberté provisoire comme ça nous poursuivons l’affaire sur le fond », a martelé la défense. Une décision avant-dire droit est celle, par laquelle, le juge ordonne une mesure préalable destinée, soit à instruire la demande ou à régler un incident portant sur une telle mesure, soit à régler provisoirement la situation des parties, a-t-on appris. L’audience a été suspendue pour permettre à la Cour de répondre aux demandes faites par les avocats de la défense, avant de procéder sur le fond de l’affaire. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet