Kinshasa, 23 novembre 2024 (ACP).- Un appel pour vulgariser la loi sur la protection et la responsabilité du défenseur des droits humains (DDH) a été lancé, samedi, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, lors de la cérémonie commémorative de la dite-loi organisée par la société civile.
« La loi sur la protection et la responsabilité du DDH doit être vulgarisée et être traduite à nos langues nationales, pour rendre les droits humains une donne importante dans le pays », a relevé Christopher Ngoy Mutamba, coordonnateur général de la Société civile de la République Démocratique du Congo, et président du conseil d’administration (PCA) de la Congolaise des voies maritimes (CVM), dans son intervention comme paneliste de cette cérémonie commémorative.
Il a soutenu qu’être un DDH est une charge, et non un privilège, lui qui a abordé le thème « Socialisation des droits humains ». Il a aussi souligné que les droits humains est une activité liée à l’existence de l’être humain, appelé à vivre dans un environnement propice.
Pour lui, l’Etat est émanation de la société civile, qui est le premier défenseur des droits de l’homme. « Cela, pendant que beaucoup croient que l’Etat ne respecte pas les droits de l’homme », a-t-il martelé.
Décoration des personnalités politiques et de la société civile
La cérémonie commémorative de la loi 23/027, du 15 juin 2023, relative à la promotion et à la responsabilité du DDH a eu pour thème : « Etat des lieux de la mise en œuvre effective et efficiente de la loi portant protection et responsabilité du défenseur des droits de l’homme (DDH), par les bénéficiaires, les administrations étatiques et paraétatiques ». Initiée par les organisations de la société civile, notamment la Dynamique internationale des activistes des droits humains (DIADH), elle a également pour décorer certaines personnalités politiques et de la société civique qui ont mené la lutte pour le respect des droits de l’homme dans le pays.
« C’est une occasion de reconnaître les efforts fournis par certaines personnalités politiques et de la société civile, qui ont toujours contribué pour le respect des droits de l’homme dans le pays, ainsi qu’à la mise en place de la loi relative à la promotion et à la responsabilité du DDH, déjà en application dans notre pays », a dit a déclaré Joseph Éric Mujoma, coordonnateur de la DIADH.
Il a fait à l’allusion, à cette occasion, au Président de la République, Félix Tshisekedi, pour la promulgation de la dite-loi combien importante pour les activités des droits de l’homme, aux héros nationaux Patrice Emery Lumumba et Laurent-Désiré, ainsi qu’à l’ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi et autres pour leur combat pour les droits des Congolais.
Parmi les personnalités décorées, il faut citer M. Paul Nsapu Mukulu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC), pour notamment son long combat pour le respect des droits humains dans le pays. C’est ainsi qu’un diplôme de mérite et de dignitaire des droits humains internationaux lui a été décerné, par les organisateurs de cette cérémonie.
« En un moment aussi historique comme celui-ci, j’aurais souhaité voir Floribert Chebeya ici, et les autres camarades qui ont mené cette lutte pour le respect des droits de l’homme. Je pense au feu Dr. Étienne Tshisekedi, d’heureuse mémoire, qui avait cru à nous, alors que nous étions encore jeunes. C’était à l’époque de la Conférence nationale souveraine », a-t-il déclaré.
Pour le président de la CNDH-RDC, le diplôme de mérite et de dignitaire, qui lui a été décerné, une lourde responsabilité. C’est pour cette raison qu’il a invité les jeunes à prendre au sérieux ce qu’ils font, aux activistes des droits de l’homme de ne pas s’attaquer au pays, sans avoir de preuve.
Des diplômes de chevalier de la bonne gouvernance, de la bonne nouvelle de Dieu, de la bonne éducation ont été décernés à plusieurs autres personnalités notamment à Christopher Ngoy Mutamba et au bishop Abraham Djamba.
ACP/C.L.