Kinshasa, 20 décembre 2024 (ACP).- Le prévenu caporal Mardochée Muteb Kayakej, commis pour réguler la circulation à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est poursuivi en flagrance devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, pour coups et blessures volontaire simple, a-t-on appris vendredi à l’ouverture de son procès.
«Monsieur le président, nous poursuivons le ci-devant prévenu pour trois chefs d’accusation, à savoir: atteinte au droit garanti aux particuliers, violation de consignes et coups et blessures volontaire simple», a dit le capitaine magistrat Ngoy Mposhi, organe accusateur.
De son côté, la partie civile Jean de Dieu Tshibondo, qui s’est greffée à l’action du ministère public, a expliqué les faits en ces termes: «il y avait embouteillage à ces tronçons, ce militaire nous a demandé de changer la bande et nous avions obéi à ses instructions monsieur le président, curieusement j’étais surpris de recevoir un coup de tête de sa part alors que je n’ai rien fait du mal. Je suis un serviteur de Dieu, je ne dis que la vérité».
La défense a, par ailleurs, clamé l’innocence de leur client, soutenant que la partie civile s’est contredite sur les faits allégués.
«Le problème est venu de lui monsieur le président. Nous sommes très à l’aise parce que la partie civile s’est contredite. Quand elle dit que notre client était avec un agent de police de circulation routière (PCR) hors dans la vidéo cet agent ne figure pas», a soutenu la défense.
«Tantôt, il dit que notre client était avec un autre soldat de police militaire (PM) et un autre encore qui était à bord du véhicule et quand on lui retourne la question les deux soldats là disparaissent et il ne reste qu’avec notre client», a-t-elle poursuivi.
Pour bien éclairer sa religion, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, sous la présidence du major magistrat Christian Safari, a renvoyé contradictoirement ladite cause au samedi 21 décembre 2024 pour la comparution du capitaine Mote cité par le prévenu et la visualisation de la vidéo prise le jour des faits.
Mercredi 18 décembre dernier, une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux avait montré le prévenu Mardochée Muteb, soldat du bataillon PM, administrer un coup de tête au nommé Tshibondo Kangandu à la hauteur du croisement des avenues des Huileries et Triomphal dans la partie nord de Kinshasa.
ACP/