Kinshasa, 12 février 2025 (ACP).- Le Rwanda poursuivi pour diverses exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo devant la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), s’est lancé mercredi dans des faux raisonnements de l’incompétence de la dite Cour, à l’ouverture de l’audience à Arusha en Tanzanie, a-t-on appris des avocats de la RDC.
« Le Rwanda fait du sophisme, ignorant que la compétence de cette cour s’élargit aux territoires de tout Etat membre de l’Union africaine», a déclaré Me Marcel Wetshokonda, avocat conseil de la RDC.
« La cour se déclarera compétente dans la mesure où le Rwanda a commis et continue de commettre des violations des droits de l’homme (tueries, viols, vols, enlèvements, incendies des maisons) sur le territoire de la RDC qui est un Etat partie au protocole… », a-t-il poursuivi.
La défense quant à elle pense que cette requête ne relève pas non plus de la compétence territoriale de la Cour et ne relève pas de la compétence matérielle de la cour de céans.
Cette première audience a été consacrée à l’examen de la recevabilité de la requête formulée par la RDC, mais aussi de la saisine. La Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples va devoir s’assurer de sa compétence à statuer sur les faits en cause.
Le débat sur la recevabilité de la cause RDC-Rwanda va se poursuivre jeudi 13 fevrier devant la CADHP, à Arusha, en Tanzanie.

La délégation congolaise a été conduite à Arusha, par Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice et Contentieux international, Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC) et sa vice-présidente, Joëlle Mbamba.
En septembre 2025, la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Est (EAC), avait ouvert à Arusha en Tanzanie, le procès sur les atrocités perpétrées par le Rwanda en RDC.
ACP/C.L.