Bunia, 26 février 2025 (ACP).- Le premier groupe de 40 détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle ont été libérés de la prison centrale de Bunia dans la province de l’Ituri (Nord-est de la République Démocratique du Congo) par la juridiction militaire, a appris mercredi l’ACP de source administrative.
«Il y a 40 qui sont éligibles, mais il y a des séries de libérations qui vont se passer parce que nous avons fait le travail […] Il y a d’abord le travail pour les 40 qui sont libérés aujourd’hui et le reste, je crois, dans 3-4 matins », a déclaré le lieutenant-colonel Camille Zonzi, directeur de la prison centrale de Bunia.
Pour ce qui est des critères de cette grâce présidentielle ; « ce sont des gens qui ont été condamnés à des peines et dont chacun à sa peine. Ceux de 10 ans, ils avaient déjà passé 6 ans ici. Comme on a réduit à 5 ans, d’office ils partent », a-t-il fait savoir, ajoutant que pour ceux de 5 ans ont été également libérés.
D’après le directeur de la prison centrale de Bunia, cette grâce a également tenu compte de plusieurs critères entre autres ; en fonction de prévention et de certaines infractions.
«C’est en fonction de la prévention. Parce qu’il y a d’autres infractions qu’on ne peut pas quand même libérer. Il y a beaucoup de cas d’avortements, de crimes contre l’humanité. Il y a de détention des armes de guerre. Là, on ne peut pas. Même l’assassinat aussi», a dit le lieutenant-colonel Camille Zonzi.
Il a, à cette occasion, appelé les bénéficiaires de cette grâce à la discipline et au respect de la loi afin d’éviter tout risque de récidive qui peuvent les conduire à une double sanction.
«Ils doivent marcher selon la loi. Qu’ils ne fassent pas le retour par rapport à une autre infraction qu’ils vont commettre. Quand ils partent et qu’ils reviennent encore, je vais l’appeler comme un cheval de retour. Et on va récupérer d’abord l’ancienne peine et puis la deuxième infraction va les condamner», a-t-il insisté.
Construite depuis 1940, cet établissement pénitentiaire héberge actuellement au moins 2300 détenus avec une capacité d’accueil de 500 places, souligne-t-on. ACP/C.L.