Kinshasa, 05 août 2024 (ACP).- La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de la République démocratique du Congo a promis lundi aux militants de l’Union pour la démocratie et progrès social (UDPS) d’examiner des violations des droits humains perpétrées lors de l’arrestation de leurs camarades pour vandalisme d’un immeuble à Kinshasa.
« La CNDH va examiner la plainte, si c’est possible déclencher une enquête qui va aboutir à des recommandations en direction de l’État, appelé à protéger toute vie et toute intégrité physique lorsqu’elle est menacée », a déclaré Paul Nsapu, président de la CNDH au sortir de l’audience qu’il a accordée à un groupe des militants de ce parti.
« Ils sont venus saisir la CNDH, qui est une maison des droits de l’homme pour tous sans discrimination, parce qu’ils ont estimé être victime de violation de leurs droits », a-t-il ajouté.
Le président de la CNDH a par la même occasion déploré le traitement inhumain dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, où un jeune congolais est torturé sévèrement.
« Il y a une vidéo qui est devenue virale dans les réseaux sociaux, où un Congolais, apparemment jeune, est torturé sévèrement, presqu’à mort, à la suite de ce que d’aucuns ont qualifié des méfaits de la Force du progrès », a-t-il dit.
« Vous ne devriez pas vous faire justice, même lorsque vous êtes lésés dans vos droits », a ajouté Paul Nsapu.
Il a rappelé que la torture est considérée comme un crime contre l’humanité, un crime imprescriptible dans la loi n°11/008 du 9 juillet 2011 criminalisant la torture.
Les militants de l’UDPS réfutent toute accusation d’avoir vandalisé la résidence de l’ancien président Kabila
Les militants de l’UDPS ont réfuté dans leur plainte déposée à la CNDH toute accusation d’avoir vandalisé l’une des résidences de l’ancien président Joseph Kabila, dans la commune de Gombe, au Nord de la capitale congolaise.
« Nous réfutons tout ce qui se dit dans les réseaux sociaux que les membres de ma structure ont vandalisé la semaine dernière l’une des résidences de l’ancien Chef de l’État à Gombe », a dit Jack Charles Tshikomo, fondateur du mouvement « Force du progrès », au sein de l’UDPS.
« Nous n’avons rien de prémédité. Nous n’avons de problème avec personne. Ce sont les gens qui ont des problèmes avec le pays qui recherchent les béquilles », a-t-il soutenu.ACP/