Procès coup d’Etat étouffé : la libération de la propriétaire de l’auberge «Momo» sollicitée

Kinshasa, 30 août 2024(ACP)- La libération de Maguy Mungangu, propriétaire  de l’auberge «Momo» où était hébergés les auteurs du coup d’Etat étouffé le dimanche de la Pentecôte, a été sollicitée vendredi devant le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Monsieur le président, nos clients Ephraïm et Maguy Mungangu respectivement père et mère des 4 enfants n’ont rien à avoir avec Christian Malanga. Son épouse Maguy Mungangu, propriétaire de l’auberge Momo, a reçu un monsieur du nom de David Mbakala et non Christian Malanga usurpant ainsi sa véritable identité à qui elle a accepté la location d’un appartement au sein de leur auberge », a indiqué son conseil.

« Vous avez aussi arrêté deux servantes innocentes, l’une d’elles qui venait matinalement travailler s’est vue être arrêtée par la police sans motifs. Figurez-vous que même un fou a été arrêté dans cette furie. Veuillez s’il vous plaît ordonner la libération de ces paisibles citoyens », a poursuivi la défense.

D’un autre côté, la défense du Paulin Benjamin Zalman a plaidé également pour la libération de leurs clients en ces termes : « qu’il plaise au Tribunal de ceant de procéder à la libération de notre client Zalman Paulin Benjamin qui plaide non coupable des actes perpétrés dans la nuit du 18 au 19 Mai dernier ».

« Étant donné que la peine de mort a été abolie en RDC, vous juges ne pouvez pas l’appliquer sur la personne de mon client. A moins de saisir les instances compétentes pour le faire, vous ne pouvez pas condamner mon client à la peine capitale », a dit Maitre Richard Bondo, avocat du prévenu Zalman.

Il a relevé que le ministère public n’a apporté au cours du déroulé du procès aucune preuve tangible attestant la culpabilité du prévenu Zalman Benjamin.

« Monsieur le président, tous ces faits mis à charge de notre client, le ministère public n’a pas apporté la preuve de l’acte positif de notre client, de participation positive que notre client a commis pour que les faits infractionnels mis à sa charge puissent être réalisés » a poursuivi maitre Bondo.

« Il s’est contenté des allégations, notre client n’a pas l’obligation de démontrer son innocence, c’est au ministère public de prouver sa culpabilité. Ce qu’il n’a pas fait parce qu’il est resté vague avec des incriminations vagues mises sur le dos de tous les autres accusés. Nous disons que cette information, la participation de notre client à cette infraction n’est pas faisable», a-t-il enchainé.

L’audience a été renvoyée au lundi 02 septembre pour la poursuite de plaidoiries des avocats de la défense.ACP/

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