Kinshasa, 21 décembre 2024 (ACP).- La contribution des organisations des droits humains a été sollicitée dans le cadre du projet de loi en gestation contre les violences domestiques en République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi lors d’un entretien avec un expert en matière des droits de l’homme.
« La contribution des organisations des droits humains est sollicité dans le cadre du projet de loi contre les violences domestiques, qui va être examiné probablement lors de la session parlementaire de mars prochain », a relevé Me Junior Safari, expert de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC).
« La question des violences domestiques est transversale, dans la mesure où elle touche à toutes les catégories des droits, à savoir les droits civils et politiques, droits économiques, sociaux et culturels, les droits collectifs et ceux de troisième génération », a-t-il aussi expliqué, relevant, à cet effet, pourquoi la contribution des organisations des droits humains, particulièrement celle de la CNDH, organe consultatif du gouvernement en cette matière des droits humains, a été sollicitée.
Il a souligné, par ailleurs, que la CNDH, à travers son président et certains de ses experts, a été présente dernièrement à une « table ronde sur les violences domestiques en RDC », initiée par la Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (Sofépadi) à l’attention des parlementaires, appelés examiner ce projet de loi contre les violences domestiques lors de la session de mars 2025.
Les violences domestiques commises essentiellement dans les familles
« Les violences domestique sont une forme de violence qui est commise essentiellement dans la famille. Elle peut être commise envers la femme ou envers les hommes, au niveau de foyer entre les deux conjoints, ou encore envers tout autre membre de la famille vivant dans un même toit », a encore expliqué cet expert de la CNDH-RDC, un organe consultatif de l’Etat en matière des droits de l’homme.
Et de préciser : « Les violences domestiques concernent toutes les personnes avec qui nous partageons le même toit; l’époux, l’épouse, les enfants et autres membres de la famille élargie », ajoutant que lorsqu’une personne est victime de violence notamment dans le toit familial, on parle d’une violence domestique.
Il a donné l’exemple d’un enfant dont les parents (papa ou maman) ont refusé de lui payer les frais scolaire, on parle à ce stade que l’enfant est privé du droit à l’éducation. Ces violences peuvent être également psychiques, a encore martelé Me Junior Safari. ACP/