Kinshasa, 17 février 2025 (ACP).- Trois prévenus parmi lesquels le nommé Kayiba, ont été entendus lundi devant la Haute cour militaire siégeant en foraine à la prison militaire de Ndolo, dans le Nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo, dans une affaire de renversement du régime constitutionnel établi.
« Ce véhicule n’était pas en panne comme soutient le prévenu monsieur le président. Il ment, ledit véhicule ne se trouvait pas au garage, mais il a plutôt servi au transport des armes sous la conduite du prévenu Kayiba pour accomplir leur mission consistant à détruire ou changer le régime constitutionnel valablement établi, faits pour lesquels nous les poursuivons », a déclaré le général de Brigade magistrat Cyprien Muwau, officier du ministère public.
L’audition de la Haute cour militaire a porté sur le véhicule transportant les armes que le prévenu Kayiba a conduites le jour de son arrestation selon le ministère public.
Répliquant aux accusations de l’organe poursuivant, la défense du prévenu Kayiba, a plaidé son innocence.
« Mon client Kayiba n’a pas signé le PV de saisie de ce véhicule, si il a eu réellement à conduire cet engin comme estime le ministère public monsieur le président, il allait signer ledit procès-verbal », a dit l’avocat conseil.
« L’organe de la loi est en train de tergiverser dans ses questions. Tantôt il pose les mêmes questions pour lesquelles mon client a déjà répondu, vous comprendrez monsieur le président que l’accusation est en difficulté. Pour le ministère public, il voulait à ce que notre client puisse se dédire, or vous aviez constaté qu’il est resté constant dans ses moyens de défense. Notre client a bien dit qu’il était arrêté en dehors du véhicule. Ce n’est pas logique cet aspect de chose de la part du ministère public qui voulait à tout prix faire gober au prévenu Kayiba ce dont il ne connait pas », a-t-il renchéri.
La Haute cour militaire s’est dit suffisamment éclairée du grief reproché au prévenu Kayiba et les autres, qui ont tous nié les faits. Le général de brigade magistrat Martin Kalala Kapuku, a renvoyé contradictoirement la cause au lundi 24 février 2025 pour la poursuite de l’instruction. ACP/JF