Sud-Kivu: un procès en flagrance ouvert contre 84 militaires pour fuite devant l’ennemi

Bukavu, 10 février 2025 (ACP).- Un procès en flagrance a été ouvert lundi contre 84 militaires accusés de meurtres, viols, révolte, dissipation de munitions, pillages, fuite devant l’ennemi, devant le tribunal militaire de garnison de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

«Ils ont commis des actes ignobles à la population, ce qui est contraire à la mission et confiance placée  en eux qui est la sauvegarde de la souveraineté et la protection de la population», a indiqué le ministère public, représenté par le major magistrat Jérôme Bayawa.

Il a précisé que ces militaires sont poursuivis, notamment pour violences sexuelles, pillages  et meurtres de 12  personnes dans la nuit du 07 au 08 février 2025, en territoire de Kabare.

«Ce groupe des fuyards de guerre, qui se sont retirés à Kalehe le 06 février, prenant la route de Kabamba, Katana, Kavumu,  Miti, Mudaka, Kazingo, Brasserie et  Essence ( Bukavu)  jusqu’à Kamanyola (…), ont causé des préjudices dont sont victimes les habitants  exerçant des petits commerces sur leur passage», a renchéri le major Bayawa.

« La plupart des prévenus ont été arrêtés à l’aéroport de  Kavumu (nord de Bukavu) et ses environs, d’autres à Kamanyola (55 Km au sud de Bukavu) », a-t-il indiqué.

L’audience de ce lundi a été consacrée à l’identification de prévenus et à la constitution des parties civiles.  En droit pénal militaire congolais, ces actes reprochés aux prévenus sont passibles de la peine de mort.  

L’article 202 du code pénal militaire de la RDC retrace quelques infractions commises en temps de guerre: «le vol, le détournement et la destruction méchante en temps de guerre ou pendant les circonstances exceptionnelles, des armes, munitions, véhicules, effets ou autres objets destinés à des opérations militaires constituent des actes de sabotage. Ces actes sont punis de mort». ACP/

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