Un diplôme de mérite décerné samedi à l’Université de Kinshasa

Kinshasa, 16 mars 2025 (ACP).- Un diplôme de mérite a été décerné samedi, au professeur Patrick Tambwe Onoya par une structure informelle de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) pour sa contribution remarquable, dans une conférence organisée par cette Alma mater, a appris l’ACP dimanche des organisateurs.

« Nous vous décernons ce diplôme de mérite en signe de profonde gratitude pour votre contribution remarquable à la conférence-débat intitulée :  « Dans chaque jeune, un leader », tenue le 1er février 2025, à l’Université de Kinshasa », a déclaré Séraphin Mikobi, coordonnateur du Cercle des hommes des lettres de l’UNIKIN.

« Nous vous demandons d’être toujours à l’écoute de cette jeunesse qui ne cesse de se lever autour de la science et la culture, non seulement dans notre structure, mais aussi dans d’autres structures qui naissent », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le professeur Patrick Tambwe Onoya a expliqué le pourquoi de la contextualisation de son intervention à la situation actuelle sous le sous-thème  » quel ‘’entrepreneuriat pour les jeunes de la RDC en temps de guerre ?  » partant du principe que l’entrepreneuriat se tient à la détection des opportunités et cela se passe par la satisfaction de besoin.

« Nous avons pu identifier un besoin lié à la guerre à laquelle les jeunes étudiants peuvent s’impliquer. Il s’agit particulièrement, dans le cadre de l’économie de la défense des industries connexes aux industries d’armement, qu’on appelle les industries de l’alimentation des soldats au front », a-t-il dit. 

« Et là, nous sommes dans le domaine de l’agribusiness, que nous avons présenté comme une opportunité. Car avec le recrutement en masse des soldats qui se fait à travers toute la République, nous pourrons atteindre plus de 100.000 soldats qu’il faudrait nourrir, même s’ils sont dans les casernes ou au front et si leurs nourritures sont toujours importées, cela aura un impact négatif sur l’économie du pays », a poursuivi le prof Onoya.

Pour que les dépenses militaires aient un impact positif, il faudrait encourager la production locale. Voilà pourquoi nous avons encouragé les étudiants à s’intéresser à la culture du maïs, du manioc, du soja pour l’énergie de militaire au tant que l’élevage de volaille, dans le cadre du projet un hectare pour un étudiant, a-t-il indiqué.

« Mais au-delà de cela, il se pose une question financière, nous avons proposé aussi une nouvelle innovation la plate-forme +Likelemba+, qui est une plate-forme de financement participatif où les étudiants peuvent avoir le financement participatif de la population d’ici et à l’étranger à travers le mobile money, de carte visas ou master cards. Et la jeunesse congolaise a décidé de nourrir la jeunesse militaire qui s’engage au front », a indiqué le professeur Onoya.

Quant au diplôme de mérite lui décerné par cette asbl estudiantine, le professeur Patrick Onoya a affirmé que c’est une surprise agréable du cercle des hommes de lettres de reconnaître le travail que « nous faisons, mais pour nous, c’est une vocation, un apostolat d’être avec la jeunesse, l’encadrer, la soutenir pour l’avenir du Congo« , a-t-il conclu.

Création des entreprises tout en étant étudiant

Par ailleurs le professeur Omandji a saisi l’occasion pour démontrer aux étudiants que c’est possible de créer des entreprises tout en étant étudiants, de nourrir les militaires à travers ces entreprises, avant et après la guerre.

« Non seulement que c’est possible, mais il y a des conditions, principes à respecter pour lier à la fois les études et l’entrepreneuriat, notamment la discipline, une vision claire des affaires, démarrer à partir de rien, identifier les réseaux », a-t-il dit précisant que les affaires se font en professionnel et non en amateurisme. 

Selon lui, l’entrepreneur doit   affecter certaines dépenses aux affaires, et ne doit pas s’évader dans les loisirs, car les deux projets dont les études et l’entrepreneuriat ne s’excluent pas, mais se complètent.

Le contexte, les atouts et le financement participatif favorisent la réussite d’un étudiant qui veut être un entrepreneur. Notant que l’entrepreneuriat est une vision car la pensée précède l’action, a conclu le professeur Omandji.

ACP/C.L.

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