La RDC parmi les pays africains menacés par la désertification,(un scientifique)

Kinshasa, 24 mai 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC), figure parmi les pays africains grandement menacés par la désertification, a confirmé mercredi, le Prof. Albert Kabasele Yenga Yenga, expert physicien de télédétection, au cours d’un entretien avec l’ACP. « La désertification constitue à coup sûr une grande menace pour plusieurs pays africains en général et la RDC en particulier si aucune disposition n’est prise pour des solutions durables à moyen et long terme pour le reboisement et la protection de la flore »,  a souligné le prof Albert Kabasele. «Tant que la pluviométrie des pays du Maghreb dépend du Bassin du Congo,  nous devons encourager des solutions africaines afin d’aider ces pays du Nord à avoir leur propre énergie afin de perforer les nappes phréatiques pour ainsi leur donner une certaine autonomie en eau», a-t-il insisté.

Pour le Prof Albert Kabasele, les zones arides sont déjà fragiles parce qu’elles se dégradent avec des conséquences dévastatrices de la chaleur tant sur les personnes que sur le bétail et l’environnement, d’où l’importance non seulement, de passer des énergies renouvelables, des énergies vertes mais aussi de redoubler les efforts dans le processus de réduction des émissions des gaz carboniques (CDR). Sinon, toute l’humanité sera confrontée à une catastrophe et des millions d’habitants pourraient être déplacées au cours des 15 prochaines années en raison des dérèglements climatiques.

Toutefois, il a rassuré qu’un projet de l’Union des conseils économiques et sociaux, et des institutions similaires d’Afrique a été conçu et présenté aux différents acteurs du secteur de l’environnement avec comme objectif prioritaire, la promotion d’une transition écologique susceptible de transformer le défi du dérèglement climatique en opportunité de mobilisation et de convergence des efforts. Ceci, a ajouté cet expert,  de garantir  un développement économique et social durable au service des citoyens africains accompagné de la vision d’impacter la gouvernance climatique  en vue d’une résilience durable et  en phase avec les besoins des populations. « Près de 8.200 citoyens africains repartis sur 16 pays pourraient être couverts par cette étude à travers des sondages, des entretiens individuels, focus group et des ateliers, car le changement climatique aura des impacts multiples avec comme conséquence finale, de forts mouvements de migration estimés à des pourcentages importants par rapport à la population », a noté, le Prof Kabasele.

La destruction de la forêt  influe sur la qualité de l’eau

Rappelant qu’un désert s’est éclaté dans le Bas-Uélé avec des carrés miniers partout, le Prof Albert Kabasele  a mis l’accent sur le fait que la destruction de la forêt et la dégradation des sols ont comme conséquences la détérioration de la qualité de l’eau et l’empiétement dans les aires protégées, déplorant que ce qu’il a trouvé sur place correspond à ce que les images satellitaires avaient montré.

D’autre part, il a proposé aux experts de faire une analyse scrupuleuse sur les migrations climatiques et de les porter à la connaissance des décideurs afin de les intégrer dans tous les plans de développement , y compris ceux d’adaptation dans le but  de prendre en compte ce phénomène et d’atténuer ou de prévoir dans la mesure du possible des actions pour accompagner ces migrants qui vont se retrouver dans la quasi-totalité des pays Africains.

ACP/

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